dimanche 10 octobre 2021

Retour aux affaires en deux temps

Depuis deux semaines, quelques épisodes pluvieux sournoisement alliés à un emploi du temps odieusement copieux vous avaient protégés de nouveaux épisodes de mythomanie baroque. C'était trop beau. Cette fois ci, hors de question de passer par la case Départ en touchant 20 000 francs , bande de nantis. Ce week-end, je comptais bien aller tremper du fil pour me détendre et accessoirement fatiguer le youki, histoire qu'il pionce toute la nuit sans avoir l'idée saugrenue de bouffer un fauteuil, mon intégrale de Paul-Loup Sulitzer dédicacée par Jean-Marc Sylvestre ou tout simplement déféquer d'importance en quelque recoin inaccessible du salon. Un déplacement, vendredi, dans le centre de la France, le Blingblingistan où on ose appeler une ville Bourges et un département le Cher (Lénine, reviens, ils sont devenus fous...), m'a permis en une roborative demi-heure de découvrir l'Auron, riant cours d'eau dont le parcours urbain est coquet, quoique que peu profond et rempli d'herbiers de 8°6...


La clarté de l'eau y révèle, outre un taux de pollution aux bouteilles d'alcool assez conséquent pour envisager sérieusement un jumelage avec Saint Brieuc, une population de brochetons assez surprenante dans un tel environnement. Le temps m'étant chichement compté, je suis finalement très heureux de terminer sur un chevesne correct cette halte rapide.


Samedi, malheureusement je n'ai pas eu le temps à consacrer à la pêche : trop de tâches repoussées depuis trop longtemps me sont tombées dessus. Mais cela n'a pas été inutile. Le jardin, les espaces de rangements et tout un tas de trucs sont désormais en ordre avant les grands froids. On y touche plus jusqu'au printemps, ça, au moins, c'est fait.


Dimanche, enfin, je peux partir en début d'après-midi en compagnie du fidèle Youki m'ébrouer dans les fougères à la recherche d'un hypothétique poiscaille. Le premier parcours exploré s'avère, n'ayons pas peur des mots, totalement désastreux. Sur près de 600 mètres, seul un chevesne de 10 centimètres suivra un shad quasiment aussi gros. Youki, lui, me saucissonnera les guibolles en une action limpide et m'enverra me rattraper sur les caillasses en une envolée harmonieuse se finissant par un gros hématome sur la main droite. P*t**n de clébard... Le silure au vif me tente de plus en plus.


Finalement, je finirais par éviter la bredouille à la mesquine grâce, une fois de plus, à un shad Bestac monté sur une tête plombée maison agrémentée d'une palette Willow. Quand l'eau est teintée, cette palette apporte un petit plus, je trouve. Profitant de la fin d'après-midi ensoleillée, je pousse jusqu'à un petit coin à priori peu pêché et surtout peu profond. En temps normal, lorsque les eaux sont cristallines, les gros chevesnes y zonant sont inabordables. Là, vu que l'eau est un poil trouble, pourquoi ne pas tenter le coup ?


Le shad Bestac confirme tout le bien que je pense de lui une fois de plus en me ramenant ce gros chevesne planqué sous sa haie d'orties et attendant l'erreur fatale du hanneton engourdi. Voila un dimanche bien conclu même si le week-end, par manque de disponibilité, ne m'a pas donné l'occasion de pêcher autant que le beau temps, malgré un petit vent mutin, le permettait.





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