dimanche 25 juillet 2021

Exploration mutine au hasard d'un dimanche pluvieux

Je partage avec les escargots et les vendeurs de k-way une honteuse manie : j'aime la pluie d'été. Pourtant la pluie automnale ne me remplit guère d'une allégresse tonitruante. Quant à l'hivernale, elle est la sombre Némésis de mon désastre articulaire. Alors que la petite pluie d'été qui oxygène la rivière en réveillant l'appétit des poissons recueille mon approbation pleine et entière !!! Porté par une détermination sans faille, il ne m'en fallait pas plus pour que mes pas me portent vers un secteur jusqu'ici inexploré.

Ne payant pas de mine de prime abord, l'accès à la rivière est dissimulé par une exubérante végétation établissant sans contestation que personne n'y est passé depuis quelques semaines. Joie. Frissons extatiques. Et toutes ces sortes de choses. Allons affronter les éléments déchaînés, hardi moussaillons !!!


L'eau y est d'une clarté inhabituelle depuis le début de cette saison 2021 et me permet de discerner avec ravissement la fuite éperdue de centaines de goujons terrorisés par ma progression délicate voire par moment d'une discrétion éléphantesque. Le premier spot s'avère moins profond qu'escompté mais j'y pique tout de même trois perches assez jolies, toutes au petit shad 2" de chez Super Continent imitant un Arawuna Pontoon 21 qu'on aurait laissé tremper quelques mois de trop dans le nuoc mam. Sur le deuxième spot, quelques kilomètres plus loin, là, je découvre un recoin paradisiaque (n'ayons pas peur des mots) où je pique un brochet de 75 cm sur un shad Bestac exposé sur une tête plombée maison avec palette). La photo, certes, est désastreuse mais pour ma décharge, permettez moi de signaler qu'on ne voit pas sur celle ci que le brochet s'est coincé les quenottes dans un défaut de l'épuisette et qu'il m'a donc fallu en urgence en découper une partie du filet pour libérer l'infortuné animal.


L'épuisette, déjà entamée par quelques contacts prolongés avec les ronciers lors de la Tic & Tac Predator Cup, fait franchement la gueule. Je rebrousse chemin afin de la remettre dans la voiture avant de monter à l'assaut derechef. Remontant le bief, avec la pluie qui commence à fouetter mon délicat épiderme, je retourne à la prospection la plus méticuleuse. Chaque petit accident du fond recèle son lot de perches coopératives. C'est heureux.


En redescendant la rivière, je matraque les bordures à la cuillère tournante vintage, histoire de bien poncer le coin. Et hop, un deuxième brochet, accusant 60 cm de férocité subaquatique sournoise, se pend à ma Cybèle millésimée. Arrêtez, n'en jetez plus !!!


Pour finir sur une note touchante, plus conforme à mes habitudes, c'est une perchette aux yeux plus grands que la gueule qui bouclera la séance de découverte de ce biotope prodigue. La pluie se calmant un peu, je décide de finir sur un petit bief aboutissant à une sortie de moulin prometteuse...


Là, effectivement, je finis en beauté en me faisant casser par un vigoureux brochet amateur de l'imitation aliexpress du Great Hunting Humpback qui venait par ailleurs de provoquer l'attaque rageuse d'un gros chevesne. La pluie sur ces entremises s'invite de nouveau en insistant lourdement. Le message céleste est limpide : il est temps de se calmer et de regagner ses pénates. J'ai de nouveaux points de chute. C'est l'essentiel.



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