mardi 22 décembre 2020

Métal d'avant

Entre deux confinements de basse intensité bloquant autant le virus que les filets de raquette de tennis bloquent les courants d'air, il m'arrive de ranger quelque peu mes pièges à tétanos. Il est vrai que ces deux dernières années, j'ai dû déménager à plusieurs reprises (ah la magie des foules de villageois primitifs en colère équipés de fourches, de piques et de torches...) et que je commence donc tout juste à récupérer mes trésors accumulés depuis des décennies. Aujourd'hui, nous aborderons si vous le voulez bien la question brûlante des vieilles tournantes n°3 et n°4. 

Si je vous ai déjà auparavant accablé de mes dithyrambiques couinements quant à la merveilleuse efficacité des Veltic Rublex n°2 ou n°3, je vous avais épargné mes considérations définitives sur la n°4. Cet oubli désastreux appartient désormais au passé. Comme vous pouvez le distinguer sur la photo du dessous, la Veltic offre au "bricoleurre" une opportunité magistrale en permettant de remplace le triple gainé de rouge par un hameçon simple à hampe droite style Streamer permettant d'y glisser délicatement un shad quelconque de votre choix à partir du moment où son morphotype est celui du One Up évidemment !!!^^ Sans vouloir briser les sceaux du dossier classé secret défense renfermant les rapports circonstanciés de mes escapades esoxophiles de jadis, je peux publiquement affirmer que cette hybridation sans douleur constitue un de mes vieux trucs de trappeur poilu sévèrement burné, pardon, buriné et sentant un peu l'urine de moufette parfois mais que voulez vous, personne n'est parfait.


Pour moins cher qu'une calamiteuse cuillère aliexpress (oui, les Chinois ne peuvent pas être bons partout, hélas), vous pourrez au hasard des allées poussiéreuses d'une brocante provinciale vous encanailler en devenant le propriétaire comblé d'une cuillère Whisper. Là vous tiendrez dans vos mains un de ces artifices dignes d'éloge, voire parfaitement capable de sortir des flots tumultueux d'un radier ligérien, un aspe velu, un chevesne en surpoids ou même un ide mélanote doté d'un IMC d'éléphant de mer. Je sais que le plan est ambitieux mais bordel à queue, vous n'avez pas d'ambition ou quoi ?


Afin de préserver le cheptel aquatique et tout spécialement les gros spécimens de perches, la cuillère Vibrax est tombée en désuétude. Heureuse nouvelle. Car c'est un leurre qui diffère grandement de la masse des autres ferrailles vouées à une submersion épisodique en temps normal ou éternelle en cas de problème. Si je vous disais que la n°4 est une arme de dépoiscallisation massive en de mauvaises mains, je serais, je le crains, en dessous de la réalité. Par chance (mais aussi par vouloir comme le dit le poète breton contestataire poilu en ciré jaune dont le nom m'échappe), je possède aussi la version "Black Metal" soit la même mais en noir, qui, avec son faux-air de dytique berserker, intéresse fortement les gros black-bass embusqués à l'ombre des frondaisons d'un marais que nous connaissons bien...

Voila de quoi fantasmer à une saison de pêche future qui ne devrait plus tarder, j'imagine. Même si des nuages noirs s'amoncellent à l'horizon, j'espère que d'ici quelques mois, nous pourrons reprendre une vie sinon normale, du moins raisonnablement équilibrée. En attendant la crise de foie, la neige fondue et le reconfinement de lundi prochain qui semble officieusement se profiler (aaaah ces rumeurs invérifiables de drones pourchassant le fêtard isolé et programmés pour des examens proctologiques aléatoires post-réveillonnaire, quelle innovation), permettez moi de vous souhaiter de bonnes Fêtes en espérant que vous ne tuerez pas à coups de tison votre tonton rougeaud fanatique du savant de Marseille ni votre belle-mère persuadée que les pangolins sont tous franc-maçons à l'issue d'une controverse avinée n'en comprenant pas. D'issue, je veux dire.





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