lundi 9 novembre 2020

Le confinement instructif : le chacal se lève à l'est, je répète, le chacal se lève à l'est

Je suis certain que vous avez un jour entendu parler par un de vos supérieurs de la marque nippone Jackall Bros dont certains produits sont distribués par chez nous sous la marque Illex parce que Sensas, ça sentait trop la gaude de mais rancie et l'asticot douteux. Pourquoi nommer une marque de pêche "Jackall", ce qui veut dire avec un seul "L" à la fin chacal en anglais (et par extension "second couteau", "âme damnée", bref complice ne brillant ni par ses ressources morales ni son envergure intellectuelle), me paraît assez difficile à discerner sauf par une volonté d'afficher une autodérision peu commune au moins chez nos pêcheurs d'élites franchouillards. Sachez d'autre part que cette marque a été crée en 1999 par Seiji Kato, le designer génial, et Ty Ono, un pêcheur de compétition-star. Depuis, ils nous ont proposé tout un tas de leurres plus géniaux les uns que les autres (Squirrel, Water Mocassin, Freddy, Chubby, etc...) et d'autres à l'utilité moins évidente quand on ne pêche pas des retenues d'eau agricoles privées bourrées de bass affamés...


J'avais un peu perdu de vue la production toujours féconde de cette marque ces dernières années. Honte à moi. Heureusement que la "reprise" de la pandémie (qui n'existe pas, hein, faut pas se braquer l'électorat complotiste non plus...) et ses conséquences carcérales me donnent un peu de temps pour me remettre à jour et découvrir émerveillé leurs nouveaux jouets disponibles.


Commençons ce rapide tour d'horizon hyper réducteur par le Chili Chili Riser, un swimbait rigolo équipé d'une bavette de chatterbait et imitant un rongeur psychotique crawlant comme un fauve. Le corps du dit-animal mesure 5 centimètres (sans la queue) et le tout pèse 18 grammes. On est plus dans le gadget que dans le soucis du réalisme soviétique adapté à la pêche d'un poisson impérialiste, camarades. D'autant plus que le prix de vente (sur le net) d'environ 20 euros en fait un produit assez onéreux finalement pour ce que c'est. Un achat dispensable sauf si vous êtes resté un grand gosse assez immature pour ponctionner vos minimas sociaux en vous procurant ce truc au lieu de payer des masques faits en autre chose que du PQ recyclé pour vos gosses, espèce de socialiste !!!

Des "yeux mourrants de poisson affaibli"... Ah oui, quand on nous l'explique, ça saute aux yeux.

Abordons maintenant un article plus sérieux, dirons nous, enfin plus à même de nous rapporter régulièrement quelques poissons... A condition de l'utiliser en conditions optimales comme une explosion estivale de black-bass en croisière sur les conches par exemple.



Le Nagisa 65 SP est née de l'imagination sans limite de notre ami Seiji Kato qui voulait à tout prix un leurre capable de rester suspendu immobile à quelques centimètres de la surface comme une ablette ou autre poisson-fourrage épuisé. Sa queue en matière souple joue le rôle de balancier qui stabilise le leurre et lui donne cette attitude unique qui lui confère une supériorité incontestable sur les inqualifiables bouses dessinées par des classes SEGPA sous acide lysergique à fortes doses qu'osent vous proposer les minables besogneux de la concurrence (ça m'apprendra à traduite la page d'accueil de la marque en pensant y trouver des infos, tiens...).


Bon, on va pas critiquer l'esthétique. C'est vrai que c'est plus joli qu'un crankbait Caperlan. C'est pas le même usage ni le même prix non plus, remarquez. C'est pas dans la gamme de ce genre de marques pour smicards tuberculeux qu'on trouverait un tel laius : "La taille est reproduite avec un sens exquis de la taille et de la silhouette qui peut être utilisée quel que soit le domaine, en supposant l'éperlan et le petit poisson doux que l'achigan aime. De plus, nous recherchons à fond le réalisme, comme un traitement naturel qui reproduit une texture réaliste et de vrais yeux mourants qui imitent les petits poissons affaiblis". Alors là, oui, évidemment, c'est plus la même chose.


Concluons rapidement car j'ai tout de même une vie en dehors de celle-ci, totalement virtuelle, qui fait de moi le Prométhée du Leurre asiatique confidentiel (en toute modestie bien sûr) par mon préféré du moment, celui qui fait naître par instant une furieuse envie de claquer du pognon en le commandant, j'ai nommé le Hamply.


Le Hamply est un leurre finesse. Son poids plume de 2,2 grammes et sa taille de 65 millimètres, queue comprise, le destine à des pêche en ultra-léger en eaux claires. Je n'ose imaginer ce qu'il pourrait réaliser sur des pêche à vue du chevesne voire de l'aspe...


Livré avec une caudale de rechange, on peut le trouver aux environs de 15 $ sur certaines boutiques nippones comme, au hasard, Ichiban Tackle (quitte à faire de la publicité, autant que ce soit pour un site bien sous tous rapports). 



Plus je le contemple et plus je me dis que je vais craquer et m'en prendre deux ou trois, histoire de combler le grand canyon de ma frustration halieutique par une orgie consumériste honteuse. Je sais, c'est mal mais qui êtes-vous pour m'empêcher de faire des conneries en me lançant dans des dépenses inconsidérées ? Non mais hein bon, c'est vrai quoi à la fin...



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