dimanche 22 novembre 2020

Le confinement désabusé : la dialectique-tique du gendarme...

L'autre l'avait dit dans le poste au printemps quelques minutes afin de foutre tout le monde au gnouf : "nous sommes en guerre". Oui, c'est la guerre. Pas de bombardements pourtant, ni de ligne Maginot à tourner ou de renversements d'alliances spectaculaires... Aucune tranchée à nettoyer à la pelle affutée, pas de tunnel à creuser à la petite cuillère en partant des latrines du Stalag, pas le moindre Sambre & Meuse braillé à tue-tête dans les transports en commun. C'est triste. Des guerres comme ça, sans panache, sans folklore, franchement, ça me déprime. Pas vous ?

Pas facile d'avoir 20 ans en 2020...

Pourtant, notre fringant arriviste avait raison. Une guerre est en cours. Latente, rampante, rôdant dans l'ombre comme un chacal anorexique aux yeux brûlants de fièvre, elle est là, partout. La guerre de tous contre chacun. Une guerre qui pourrait être civile mais les gens ne sont plus assez civiques. On ne massacre plus dans les normes. On pilonne sur Instagram, on pulvérise sur Facebook, on atomise sur Twitter. Il suffit de penser pour s'en convaincre à ce basculement soudain, correspondant au deuxième confinement, qui a poussé un nombre de gens assez hallucinant à reprendre des thèses qu'on croyait jusqu'ici uniquement cantonnées en leur usage chez des gens qui croient ce que leurs céréales aux nanoparticules leur ont dit le matin même, à savoir que les riches sont méchants avec les pauvres, que les vaccins sont conçus en secret par de vieux nazis dans un bunker amazonien ultra-sécurisé et que la lune est creuse, en fromage et que si tu me crois pas, mécréant, tu n'as qu'à regarder le documentaire des professeurs Wallace & Gromit.

Naître, grandir, apprendre des conneries sur Internet et mourir idiot. La condition
humaine, c'est vraiment de la couille en branche. Hashtag "Non, ça va merci".


Comment de braves gens, pas plus cons que la moyenne, deviennent en quelques heures, aiguillés par la peur, des victimes consentantes, le revendiquant haut et fort même, de cette "sécurisation par le pire" qu'offre la doxa complotiste ? A mon humble avis, le champ d'étude est trop vaste, écrire l'histoire personnelle de chacun reste une gageure (sans vouloir aucunement faire mon Tolstoi de bastringue) et les causes multiples du basculement de l'une ou de l'autre personne sont aussi difficiles à démêler qu'une explication de la guerre civile libanaise à un ado quand tu as déjà 5 mojitos dans le cornet... On revient toujours aux valeurs sûres. Nous sommes en guerre, soit. Donc il faut se garder de trop l'ouvrir. Silence, l'ennemi guette nos confidences...
Quel danseur de disco reptilien-maçonnique êtes-vous ? Car nous autres, à la
DGSI, aimerions mieux vous connaître au niveau reconnaissance faciale, voyez-vous ?

Difficile de regarder l'avenir sans frémir par avance de l'issue inéluctable : entre des "élites" empêtrées dans le maintien de leurs privilèges tout en s'empressant d'enlever le plus fort et le plus vite possible tous les acquits sociaux des blaireaux en troisième classe alors que leur petite planète sans prétention se réchauffe sans faillir, que leur boulot est de plus en plus merdique, leur chômage de moins en moins confortable et ce jusqu'à ce qu'ils se retrouvent le ciboulot en ébullition, l'écume aux lèvres et la pique aiguisée appelant les têtes, vous ne pensez pas qu'on risque de se retrouver un jour prochain un peu emmouscaillés entre les joyeux exécuteurs testamentaires des tabasseurs de Charonne, des fusilleurs de la rue Transnonain et des massacreurs de Fourmies contre les descendants furibards des SeptembriseursMaillotins et autres Bagaudes ? Des drones contre les drôles, des ilotiers pour les ilotes, du pain congelé et des jeux à gratter pour les confinés à temps partiel. Bordel, c'est pas pour dire mais dans le temps, on savait quand même faire des guerres qui avaient plus de gueule !!!



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