samedi 31 août 2019

La terreur du Bayou

Décidé à me reposer d'une manière confinant au fanatisme, c'est d'une tong mutine que je m'en vais défier jeunes pousses d'orties, ronces rampantes et une variété incroyable d'insectes piqueurs insatiables poussant la taquinerie jusqu'à couvrir de micro-cratères purulents mes frêles guibolles. L'enjeu est en effet de taille : vais-je, un jour prochain, contre toute donnée statistique recevable, prendre autre chose que des poissons lilliputiens dans le canal d'à côté ?
Oh bien sûr, rassurez vous, j'ai déjà fourbi à la lumière tamisée de ma mauvaise foi sordide rancie dans l'ombre fielleuse de ma sournoiserie des excuses imparables : les herbiers, les algues, les réserves de pêche où comme de juste tous les bass de plus de 25 cm semblent tenir salon sont autant de facteurs limitants à l'expression pleine et entière de mes aptitudes lunkeristiques...

Qu'à cela ne tienne, ma pugnacité n'ayant pour égale que mon aveuglement rituel sur mes chances réelles de succès lorsqu'il s'agit de tremper du fil dans une eau à la propreté non garantie, malgré ces obstacles redoutables, je persiste dans ma quête et n'hésite donc pas à gratter méticuleusement tous les bons coins potentiels (ou qui étaient des bons coins il n'y a pas si longtemps...).
Force est tout de même de constater qu'après 4 mois d'ouverture et 2 mois de grandes vacances ayant vu défiler moult pêcheurs sur ce parcours facile d'accès, le pin's se mérite... Les bass sont d'une paranoïa digne d'un démocrate hong-kongais et les perches plus dures à trouver qu'une tête de noeud en costard à une réunion de la ripoublique en marche.

Voici donc l'ultime sortie de ce mois d'août chiche en occasion de faire couiner le carbone. Une moisson pléthorique de kiki bass agrémentée d'une pauvre perche... Sous un soleil de feu comme de bien entendu, histoire d'achever la promenade de trois kilomètres par un début de déshydratation. On a pas un métier facile.


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