samedi 14 juillet 2018

Pinsage Vespéral Compulsif


Quel rythme trépidant… Cette semaine, je n'ai pas eu la moindre minute à consacrer à la pêche depuis la rapide escapade champêtre de dimanche dernier. Ce samedi était bien parti lui aussi pour me tenir éloigner des gisements de perchettes mais sur le coup de 20 heures, renonçant à un plantureux en-cas, j'ai embarqué le combo UL pour un petit tour des plus rudimentaires au bord de ce qui fût jadis un de mes coins de prédilection…
S'il existe une donnée capitale pour nous autres, pêcheurs estivaux en milieux aquatiques perturbés, il s'agit bien du niveau d'eau des rivières. En l'espace d'à peine 6 jours, le dit-niveau a baissé de 30cm. Le truc qui calme… Bien évidemment, en raison de l'heure tardive, je n'ai pas le temps de me retourner et me retrouve donc à tenter contre toute attente de leurrer les derniers survivants du bief...
Dire que la traque de ces mystérieux spécimens s'avère ardue relèverait du même niveau de litote qui consisterait à exposer que tenter  l'ascension du K2 en solitaire, équipé d'une paire de tongs et vêtu d'un ensemble short-débardeur n'est pas excessivement prudent… Personne ne daigne se piquer sur mon Towadali, pas un poiscaille ne s'intéresse à mes petits leurres souples, snif...

Et pendant ce temps-là, l'horloge tourne et la fatidique heure légale de pliage des gaules se rappelle à mon bon souvenir. Devant l'adversité, les éléments contraire et la bredouille qui menace, vais-je sombrer corps & biens ? Quelle angoissante angoisse comme dirait l'autre… Bon, ça va cinq minutes. Plutôt que de psychoter du pattern, face au danger, je retourne aux fondamentaux.
Le pin's ligérien du bas. Toute une école.

La cuillère-vintage se charge du reste. Les prises sont peu nombreuses et de taille modeste, certes. Mais quand on se retrouve à une demi-heure du coup de sifflet final le corps boursouflé par les piqûres de moustiques et, les avant-bras brûlés par les orties, le tout boudiné dans une combinaison en PVC repoussant les limites olfactives du sudoripare en milieu fermé, vous pouvez imaginer sans trop d'efforts quelle ineffable joie fait naître sur le faciès porcin de l'auteur la moindre perchette frémissante se débattant suspendue à cette antiquité...
Le micro-spinnerbait "maison" et sa victime du soir : un micro-chevesne.
Sur l'ultime étape de ce chemin de croix proto-nocturne, au seul endroit où la profondeur du cour d'eau reste encore à peu près acceptable, c'est un bref essai d'un de mes "prototypes" (non mais quelle fatuité, j'en reviens pas…) qui se conclue magnifiquement par la prise d'un chevesne… Heu… D'un chevesne, voila. Finalement, malgré toutes les avanies qu'elle m'aura fait subir, cette sortie na pas été tout à fait inutile : je sais qu'il est désormais amplement contre-productif d'aller traîner mes bottes dans ce coin-ci du bassin versant. Les semaines qui viennent ne vont par ailleurs sans doute pas arranger les choses. Il va falloir choisir avec discernement mes points de chute pour profiter au maximum de mes trop rares disponibilités… Mais ça, c'est une autre histoire.








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