lundi 23 juillet 2018

La sécheresse est déjà là...

Un seuil recouvert d'algues en décomposition dont émane un délicat parfum d'ammoniaque… 
Hmmm goûtez-moi ce bucolique. On en reprendrait presque...
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, cette année encore, on bat ou on s'apprête à battre des records d'étiage sur les petits cours d'eau généreusement nitratés où je folâtre d'ordinaire à la recherche d'hypothétiques pin's. Autant dire que tout le monde s'en fout. Jusqu'au jour toujours plus proche qui verra le robinet de la cuisine ne plus donner une goutte. Ce jour-là, peut-être que Raoul & Raymonde Bidochon se poseront quelques questions allant même jusqu'à relativiser l'intérêt de laver leur bagnole trois fois par semaine à grands jets, qui sait ? En attendant, la pratique du float-tube devenant plus une tentative de suicide par bactéries qu'un moyen ludique quoique palmé de pêcher dans la nature, j'ai du me retourner vers l'autoroute à blaireaux…
"Plus mon Loire Gaulois que le Tibre Latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur Angevine."

Oui, l'autoroute à blaireaux… La Loire, l'été, quoi. Ce n'est pas à dire vrai beaucoup mieux en ce moment. L'eau y est bien troublée et on ne peut pas dire qu'il soit agréable d'y tremper du fil par ces températures caniculaires propices à la baignade de meutes de juvéniles demeurés et bruyants adeptes de l'atelier vacance Noyade & Kronenbourg. De perrés en perrés s'agglutinent sous l'ombre parcimonieuse de parasols Ricard conquis de haute lutte à la caravane du Tour de France, des familles rondouillardes à l'épiderme flamboyant qui n'hésitent pas à défier le carcinome pour une glacière pleine de mulets. Du moins, c'était ça l'idée au départ. Au milieu, sur l'onde trouble, bourrinent comme ils n'osent plus le faire sur la route, cadres stressés et patrons de TPE aux commandes de leur petit bateau surmotorisé. J'ai un peu honte pour eux. Ils ont beau frimer devant les totognes viandeurs de muloches à la couenne cramée, ils se hissent à peine au dessus du statut de gueux, ces parvenus, vu qu'il faut se rendre à l'évidence : s'ils jouent les Fangio aquatiques sur ce vague mélange de lisier, de cyano et de PCB, c'est qu'ils n'ont pas de quoi se payer un mouillage à l'année à la marina de Pornichet. Total losers. Sad.
Triste époque… Obligé de gratter les caillasses au Spinmad maison pour rentrer de la perchette...

Une fois le décor figé et les acteurs cernés, revenons à ce qui nous occupe… Oui ? La pêche ? Bah non, faut être sérieux, je parlais de l'affaire Benalla, voyons !!!^^ Ne cachons pas notre plaisir de fin gourmet. Le favori du monarque aka le Bombardier de la Contrescarpe, lâché comme une merde par la bande d'arrivistes en chef. Classe. La séparation des pouvoirs utilisée comme papier hygiénique, une ravale de mensonges démontés en direct ou presque comme dans une garde à vue diffusée dans un haletant numéro d' Enquête d'Action sobrement intitulé "les migrants violeurs de poules du Pas de Calais sont-ils syndiqués à la CGT ?" et rediffusé en nocturne pour les insomniaques de la canicule ? Délectable. Même si on met de côté les délires complotistes dont Nadine Morano, en sa désarmante candeur, s'empresse de retweeter les pires scories ( "l'exolète de la ZEP", ça suintait son camelot du roi latiniste tripoté plus que de raison par les curés au pensionnat, ça, Nadine, t'aurais dû te méfier^^) on se demande ce qu'il a foutu notre Jupiter pour recruter chez Tonton. Tonton Macoute, certes, mais tout de même...
Benalla, une carrière-express et des compétences qui interrogent…

Promouvoir ou avoir tenté de promouvoir son gorille malgré son C.V équivoque (garde du corps de l'avocat du grand banditisme, procès pour violences sur une femme, délit de fuite…) au rang de lieutenant-colonel "expert" de la gendarmerie (à ce régime ainsi qu'à l'ancienneté, je pense d'ailleurs que je peux prétendre au titre de Maréchal d'Empire^^), de sous-préfet et de lui avoir filé un badge VIP de collaborateur du président de l'assemblée nationale, ça rappelle quelques précédents peu flatteurs au niveau du passe-droit injustifiable. De là à faire du triste sire le cheval de Caligula, voire pour les plus excités, le nouvel âne d'Héliogabale qui, soit en passant, était lui aussi arrivé beaucoup trop jeune au pouvoir suprême tout en se voulant "ET païen ET chrétien", ce serait un peu osé mais bon, au point où on en est…Ah, Héliogabale, ce boute-en-train, ce maître de l'orgiaque facétieux avec son idée novatrice en diable d'imposer à l'empire romain un brillant syncrétisme qui réussit plus que dans les rêves les plus fous de son opposition à énerver dans les grandes largeurs la plèbe  qui était, comme chacun sait, le mot romain pour  ceux qui n'étaient rien, ces feignasses illettrées alcooliques coûtant un pognon de dingue  à force de réclamer "panem et circonses" à longueur de jours chômés comme le savent ceux qui ont lu au moins un album d'Astérix... L'histoire se termina malheureusement dans une fureur débridée lorsque sa jusqu'alors si fidèle armée, après s'être sentie insultée par une politique de réduction des dépenses publiques un peu abrupte, le livra à une foule déchaînée qui le lyncha avant de le balancer à la flotte… De là à faire un aventureux parallèle pouvant me mener au tribunal, il y a là une marche à franchir que je laisse volontiers à d'autres vu qu'entre autres détails, un de ces deux autocrates ne s'est à ma connaissance pas uni à une vestale mais plutôt à un vestige…

Bref, pas besoin de vaseuses comparaisons historiques : on va bien rigoler vu que ça va ramer sévère chez les tenants de la "république exemplaire"... Tout ce beau monde va s'empresser en toute élégance de tirer la chasse en se pinçant le nez sur le factotum bodybuildé  opportunément  réduit à un rôle de Sturmabteilung pour noces & banquets à la limite du mongolisme, de nervi de basse-extraction, impulsif et désobéissant, bref d'homme de sac et de corde nourri aux stéroïdes et aux films de Jean-Claude Van Damme s'étant incrusté par surprise dans le tableau. Ben voyons... Et puis on va revenir aux affaires sérieuses : la retraite à 85 ans, le litre de sans plomb à 2 euros et la stérilisation forcée des chômeurs. Heureusement que la populace est en train de bronzer en rêvassant à sa deuxième étoile, tiens… Ils ratent quelque chose, je les envie pas… Gérard Collomb à l'assemblée en train de se faire cuisiner, il était renversant dans le rôle de Pinocchio : ça valait un Oscar. Ou un cocard. Au choix^^…



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