mercredi 27 septembre 2017

Ultra-léger en rivières asséchées...

Exceptionnellement, j'ai eu de la chance. Non, je n'ai pas gagné au Loto sportif de quoi rembourser peu ou prou ma mise initiale, je n'ai pas gratté le bon ticket de Millionnaire (depuis la retraite de Philippe Risoli, de toute façon, j'ai plus goût à rien...) et je n'ai définitivement pas gagné une cafetière 4 tasses made in Taiwan garantie 15 jours au tirage au sort de la Quinzaine des Bonnes Affaires de mon supermarché préféré. Non, aujourd'hui, j'ai eu bien mieux que ça. J'ai eu du temps de libre.
Temps libre que j'ai bien évidemment consacré à la traque de la perchette dans quelques rivières campagnardes et cela, malgré leur niveau donné actuellement comme presque aussi bas que le QI moyen d'un journaliste sportif. Voire même de plusieurs s'il ne pleut pas dans les prochaines semaines...
Pour corser l'affaire, j'ai décidé, après une réunion au sommet entre ces deux entités quasi-omniscientes que sont Google Maps et moi même, d'arpenter gaillardement des biefs où je n'avais jusqu'à présent jamais exercé mon art...
En cas de rencontre paranormale avec des concentrations de gros poissons, j'ai pris (on ne sait jamais^^) la précaution (pourtant bien superfétatoire en nos tristes contrées...) de coller une deuxième canne à pêche dans le coffre. Mais c'est avec ma canne UL venue de Chine cet été que je débute le festival... Bien m'en prend puisque dès les premiers lancés, les perches répondent présent à l'appel d'une cuillère tournante Nymphe n°1 issue des stocks stratégiques du Maillochistan (petit état notoirement reconnu, comme chacun sait, pour être aux leurres métalliques ancestraux ce que la Transnistrie est aux T-72 d'occasion^^).
Certes, j'ai connu, par instant, quelques coupables faiblesses qui m'ont fait délaisser temporairement l'usage (d'ordinaire immodéré) de cette relique vénérable pour lui préférer en pure perte les leurres bling-bling ; ces gadgets nippons hors de prix que je traque impitoyablement sur ebay et qui sont, outre la Némésis de mon compte-épargne, mes inavouables péchés capiteux... Je le confesse humblement : en ma Foi pourtant bien trempée envers le Métal traditionnel, j'ai failli. Et le châtiment implacable du Tout Puissant s'est abattu sur ma truffe en un avertissement sans fard !!! Je n'ai pas tardé à me retrouver, à un cheveu d'Alain Juppé près, de perdre à tout jamais mon T-Pivot suite à l'attaque rageuse (mais heureusement pleine de la fougue désordonnée des excités à peine pubères) d'un brocheton embusqué dans les myriophylles. Ainsi le Dieu des Ferrailleurs m'a, en Son infinie mansuétude et par ce signe évident, ouvert les yeux sur ma Destinée : continuer à tricoter à la frénétique de la Nymphe !!!
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir mis à l'eau à peu près tous mes leurres de surfaces les plus petits mais aujourd'hui, il n'y avait rien à faire. Seule la petite cuillère tournante dorée sur tranche raflait la mise...
J'ai arrêté de compter à 20 perches mais le rythme des prises s'est accéléré lorsqu'en fin de matinée, j'ai définitivement renoncé à changer de leurre pour conserver la Cuillère du Jour. Pour couronner le tout, un chevesne s'est même laissé berner au détour d'un enrochement d'ordinaire submergé. Après les deux gros touchés auparavant et malheureusement aussitôt décrochés dans les herbiers luxuriants, c'est un lot de consolation comme un autre...
Une fois le "pattern" (rires) trouvé grâce à mes réflexions de haute volée, il ne me restait plus qu'à ratisser en long et en large les endroits remplissant les deux critères essentiels à un bon vieux gros pinsage en rivière à l'étiage. C'est à dire, en premier lieu, une rivière de plus de 20 cm de profondeur et en second, qui ne soit pas recouverte totalement de lentilles d'eau, d'algues bleues ou de tout autre saloperie végétale gluante aux origines interlopes...
Une fois ces deux critères réunis, il ne reste plus qu'à sortir l'arsenal^^... C'est pas glorieux mais il faut s'en contenter vu l'état désastreux (et qui tourne à l'habituel...) des rivières de mon terroir...
Heureusement que parfois, au détour d'un petit courant ou au ras d'une grosse caillasse marbrée d'algues qui puent, une perche un poil plus velue que les autres fait bien plier la canne et siffler le moulinet. Ces poissons mal dégrossis, sans aucune dignité, qui mordent sur des leurres disparus des étalages à une époque révolue, pendant laquelle les ados écoutaient Sheila sans avoir besoin de se bourrer de psychotropes...  Quelle misère^^.


Bref, j'ai passé une bonne journée au soleil en empilant les perchettes. Que demander finalement de plus en ce début d'automne, à part un peu d'eau et beaucoup moins d'algues ?


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