jeudi 18 mai 2017

Orages, tendinite et bricolages...

Retour à la Digue de la Douille Fatale-Grave... Petit coefficient de marée : pas de miracle. Empilage de perchettes...
Alors que, pour une fois, le début de saison ne m'avait pas encore poussé dans la dépression, la misanthropie et la consommation intensive de picon-bière, il fallait qu'une tuile me dégringole sur le museau. Cette fois-ci, c'est le retour de la tendinite... Saloperie... Réveillée par le brochet de dimanche, entretenue par mon obstination coupable à jouer du stickbait, elle n'a pas tardé à se rappeler à mon souvenir sans aimablement patienter jusqu'aux premiers frimas. Heureusement que le coup de chaleur puis la pluie m'ont plus ou moins dissuadé d'aller taquiner la gent aquatique. A part un tour rapide sur la fameuse DDFG, cette semaine, ça a été relâche. Une paire d'heures à jouer du drop-shot sur un spot ultra-viandé pour un résultat mitigé : pas mal de perchettes et un pêcheur trempé jusqu'au slip^^...
Un Casting Jig trouvé en solderie à... 0,99 euro. De quoi justifier un petit moule...
Devant la collusion du médical et du météorologique, j'ai préféré avancer un peu sur mes projets de moules. Bel euphémisme quand on sait que certains "projets" d'une ambition toute relative et d'une pertinence halieutique discutable vu le contexte local sont dans les cartons depuis des mois. Voire pour certains, quelques années...

Encore un moule de "Javallon-maison" à tester...
Il était temps de s'y mettre. Surtout qu'il y a parmi ceux-ci quelques bonnes surprises qui n'attendent qu'un peu de disponibilité de ma part pour enfin être concrétisées !!! Car si je me suis décidé, après maintes tergiversations mâtinées d'une certaine paresse, à passer à l'acte pour le Javallon-maison, je me devais aussi de m'atteler à l'un de ces sommets dans l'art raffiné du pinsage décontracté qu'incarne à sa façon le IC Minnow de chez Smith !!!^^

J'en suis du coup plus excité qu'un ex-directeur  du FMI au Salon de la Lingerie. Vivement les vraies chaleurs pour que je puisse produire mes premiers petits leurres en résine... Hmmm, je m'en lèche d'avance les babines... A part ça, évidemment, je n'ai pu résister à l'envie d'aller fouiner dans les bacs d'un bazar-solderie des environs.
Un Puncher Sébile à... 3 euros. Youpi.

Un Puncher à un prix compétitif. Quelle surprise. Voila qui fait de moi le propriétaire (bientôt comblé, j'imagine^^) d'un leurre silencieux capable d'aller conter fleurette aux  aspes grassouillets de certains courants ligériens de ma connaissance. Et puis, dans le feu de l'action, sans que je n'en ai besoin mais l'occasion faisant le larron, une pochette de 25 Ripple shads vendue 3 fois moins cher que le blister de 8 chez p*ch**r.com a rejoint mon pléthorique arsenal...
Comme on dit en essayant de minorer son addiction aux yeux du monde et de son psychanalyse, "ça peut toujours servir". Et ça servira. Assurément. Si je vais plus souvent à la pêche que ces dernières années...
La "Bracko" de chez Mitchell...Comme on disait à l'époque :
 "il y a pas à dire, les gars, elle est terrible !!!"
Enfin, pour en terminer avec ce petit billet rapide (se faisant quelque part le complice béat d'un consumérisme compulsif quasiment crypto-macroniste maintenant que j'y songe avec une acuité proche de me plonger dans un introspectif effroi...), voici un bref aperçu d'un leurre "vintage" au nom évocateur^^. Venu tout droit des années 60, acquis au vide-grenier du week-end dernier, voici un échantillon qui va immédiatement être transféré sous bonne escorte au Musée National de la Cuillère. Par contre, je vais en conserver un afin d'essayer, on ne sait jamais, de prendre quelque chose avec. Je suis comme ça. Toujours en quête de challenge à relever, de records à battre et de pintes à vider... On ne se refait pas... Un vrai winner.


dimanche 14 mai 2017

Un dimanche à la campagne

A l'heure des reformations surgies d'un passé mythique comme, au hasard, celle de Blondie, confirmée par un honorable nouvel album, ou celle des Kinks dont la rumeur affole les vieux dandys en boots pointues, chemise à jabot et rouflaquettes d'élite, nous ne pouvions qu'apporter notre pierre qui roule à cet édifice. Benoît, fourvoyé depuis un temps dans le pharaonique chronophage, et moi, abonné aux micro-sorties en solo, avons retrouvé l'espace d'un dimanche des habitudes perdues... Après une halte dans un vide-grenier pêche aussi animé que le buffet de la gare de Châteauroux un dimanche soir, le temps de livrer Spooks et Trairao Jr à qui de droit et d'acheter des leurres qui étaient certainement d'un futurisme outrancier en 1963 mais qui aujourd'hui semblent juste bon à frapper d'une sainte frayeur les truites de bassine, il était temps de passer aux choses sérieuses. Direction la rivière pour aller à la pêche, bon diou d'bon diou !!! A peine sommes nous sur les lieux du drame que Benoît, le regard immédiatement attiré par un petit courant plein de petits chevesnes prend l'amont, la Mepps 00 prête à faire parler la poudre. De mon côté, je descends la rivière sur quelques dizaines de mètre en me dissimulant le mieux possible. J'avise un groupe de chevesnes sur un haut-fond. L'eau est encore fraîche mais je n'ai pas le choix : je sors Frankenstein Junior, mon dernier Bevy Pencil 60. Je place un lancer au ras de la berge et là... Paf !!!... L'incongruité statistique... Un joli brochet me donne du fil à retordre !!!^^
Damned. Un poisson au premier lancer. La malédiction va t'elle encore frapper ? Il faut en effet savoir que c'est un fait acquis. Lorsque je prends un poisson au premier lancer, il est dans 99% des cas le seul de la journée. J'ai un réservoir plein de souvenirs confirmant cette prédiction : un bar au  Spindle Worm puis le néant, une perche au Sledge 7sp Evergreen suivie d'une traversée du désert, un ide au D-Chubby, seul moment d'émotion d'une partie de pêche interminable... Il y a des précédents plein les manuels. Alors que je  suis encore à psychoter sur les conséquences de cet ineffable coup de bol (ou pas^^), Benoît finit par épuiser le filon des mini-chevesnes et nous dévalons ensemble cette petite rivière paisible aux niveaux d'eau pratiques pour le wading, certes, mais extrêmement préoccupants pour les prochains mois...
Benoît, fidèle à sa conception de l'ultra-léger, ratisse méticuleusement à la Mepps 00, voire 0 sur les spots à gros poissons^^, pendant que j'enchaîne souverainement les loupés, les suivis sans suite et les démarrages de poissons mis en fuite par mon approche de gros balourd suant sang et eau au soleil. Cette malédiction du poisson au premier lancer... Bon sang, je me souviens, un soir, un vieil Indien ivre de coca... Hmmm... Le problème avec la superstition, c'est que ça finit toujours par porter malheur. Me reprenant psychologiquement en me mettant virtuellement un gros coup de pied au derrière, je retourne aux fondamentaux. Le poisson-nageur polonais silencieux en balsa au coloris plus que réaliste. La panacée en eaux claires...
Et vlan... Un sandre pris...En surface !!! Alors que je laissais remonter le leurre naturellement pour ne pas m''accrocher en bordure, je vois soudain une masse sombre bouger dans son sillage. Alors que le poisson-nageur s'immobilise à la surface, le sandre se cale dessous, quasiment à le toucher à l'exemple d'un bass méfiant. Un bref coup de scion pour une animation réduite à sa plus simple expression suffit. La bête engloutit le leurre. Et hop... Benoît accourt avec son épuisette et l'affaire est dans le sac. Le moral revient. Nous avons vaincu le signe indien 8-)
Nous continuons encore quelques dizaines de mètre à explorer les lieux avant de reprendre le chemin du retour qui sera ponctué de quelques poissons "oubliés" pendant notre premier passage. Il est temps de se sustenter. Ce qui s'avèrera délicat un dimanche après-midi dans ces contrées isolées mais, rompus à toutes les techniques survivalistes par des décennies de vadrouilles halieutiques dominicales dans les plus improbables terroirs, nous y parviendrons, en toute modestie, avec un brio forçant le respect (et grâce à un distributeur automatique de pizzas^^)... Une fois nos taux respectifs de cholestérol revenus à un niveau honorable, nous retournons, déterminés, à nos waders...
Sur ce nouveau secteur, encore moins profond (c'est dire...), la pêche sera difficile. Heureusement que le Créateur en Son infinie sagesse a crée les perchettes pour égayer nos sorties...
Si elles n'étaient pas là, je me demande bien ce qu'on ferait ?
Sans doute verserions nous dans la morosité, l'aigreur ou même, comme tant de nos "grands hommes" de la gentry halieutique locale, dans la mythomanie galopante, structurante, voire militante, qui sait ?
Finalement, au bout de notre périple, fourbus mais heureux d'avoir évité la bredouille (ce qui est le premier commandement du pêcheur ligérien du bas, ne l'oublions pas, camarades !!!) et même d'avoir eu par moment au bout de la ligne quelques vigoureux poissons fort mécontents de s'être laissés abuser par des artifices médiocres carrément pas fashion dont sont férus les vieux birbes de notre espèce, nous nous sommes quittés sur un constat sans appel : nous avons bien fait d'en profiter maintenant tant les niveaux d'eau et la prolifération d'algues "à nitrates" semblent augurer d'un sombre avenir pour les infortunés poissons de cette petite rivière...




mercredi 10 mai 2017

Veille de pleine lune

D'ordinaire, une veille de pleine lune, avec un vent d'est qui souffle sans mollir et une tendinite qui guette, je suis plus enclin à rester dans mon antre à me morfondre qu'à partir hardiment au hasard des berges. Mais après 5 longues journées sans avoir l'occasion d'aller prendre l'air et une ou deux perchettes tout en redoutant par expérience et par raison de ne pas avoir d'autres soirées disponibles dans la semaine, je me suis fait doucement violence. Autant en profiter tant qu'il reste de l'eau dans les rivières...
Pour cette petite escapade vespérale, j'ai choisi un parcours relativement peu fréquenté car inaccessible aux voitures. Ce qui mécaniquement élimine 95% de la concurrence. Sur le premier poste ; un radier habituellement occupé par quelques chevesnes guettés par l'obésité et dont l'eau limpide révèle la présence massive de corbicules ; j'ai la surprise de trouver un amateur éclairé pour une des cuillères tournantes faites maison pendant la Fermeture...
 En 18/100°, je dois avouer que je ne fais pas le malin. Heureusement, sans affolement excessif, je réussis à mettre au sec cet inattendu survivant. Décroché et réoxygéné, il ne demande pas son reste et retourne se caler le long de la berge, un tantinet vexé de s'être aussi facilement laissé abuser.
 Revigoré par l'heureuse conclusion de cet épisode, je descends la rivière sur quelques centaines de mètres, guettant tous les signes éventuels d'activité. Arrivé près d'un petit seuil, où se trouve un des rares "trous" du secteur, je repère une chasse peu discrète. Hmmm, ça a pas l'air vilain du tout. Je pense tout de suite à une troupe de jolies perches mais je me trompe lourdement...
Un sandre... Au D-Chubby "aliexpress"... Franchement, c'en serait presque à vous dégoûter  d'être actionnaire Megabass. La soirée touche doucement à sa fin et j'envisage de rebrousser chemin quand, au détour d'un radier décoré d'une encore timide bouillée de nénuphars, la cuillère-maison frappe derechef !!!
Quelle réussite !!! J'en manque, par un enthousiasme proprement délirant sur mes capacités de sniper, de la perdre au lancer suivant en la plantant dans une racine de la berge d'en face. Grrrr. Du coup, me voila quitte pour traverser le bief et faire fuir tout ce qui aurait été éventuellement intéressé par un de mes leurres. Finalement, c'est en revenant sur mes pas, en grattant un calme où j'avais repéré deux gros chevesnes, que je conclue la sortie avec une perche tout à fait correcte.

Malgré une météo pas franchement engageante, des températures encore fraîches pour la saison et des eaux basses et claires, j'ai eu de la chance avec cette sortie improvisée couronnée de succès. L'année dernière, si je me souviens bien (n'est-ce pas, Laurent ?^^), nous n'y avions pas rencontré la même réussite. Faut-il y voir un heureux présage ? L'année 2017 sourira t'elle enfin aux pêcheurs mous du Raglou, aux besogneux décatis du Sammy ou encore aux humbles taquineurs d'alevins pas franchement pros du Blackminow comme la Ligérie-du-bas en héberge tant ? Nous ne pouvons que l'espérer malgré les signes annonciateurs d'une sécheresse qui risque de battre tous les records...




mercredi 3 mai 2017

Ze black is back 8-)

Contrairement à ces dernières années, la météo permet sans risquer la bronchite ou la noyade d'aller tricoter du Rapala sur les berges de mes rivières fétiches. Et comme tous les ans, à la même époque, je me fais la même réflexion :"j'aurais du sortir le float-tube, saperlipopette !!!". Ben ouais. J'aurais du prendre le temps de le charger, tiens, ça m'apprendra à entretenir avec obstination l'esprit fantassin. Ne voulant pas pêcher en troupeau, il me faut une bonne heure pour accéder du bord à un spot pêchable et juste occupé par un vifeur sachant vifer, le flotteur rouge fluo calé dans 30cm d'eau et affectant de ne pas remarquer mes démonstrations d'affection des plus joviales^^... Passons... A première vue, les myriophylles ont bien profité des douceurs d'avril. C'est un véritable mur végétal par endroit. En ratissant les rares trouées, je sauve la bredouille grâce à un Chubby "maison" coloris Anthracite. Il commence à être rentable, le bougre !!!^^
Comme je tiens le pattern de la soirée, évidemment il faut que j'en change. Avec un succès proche du néant. Les deux autres spots ne rapportent rien. Pas assez d'eau, c'est évident. L'heure est grave et le choix du dernier arrêt sera crucial. Je me décide pour un micro-secteur assez fréquenté mais bien doté en postes très marqués et difficiles à atteindre entre rochers et branches basses...
A la lisière du courant, sous le roncier plongeant, je sais qu'il y a toujours une bande de chevesnes à glandouiller à l'affut du coléoptère maladroit et de l'alevin inconséquent. C'est l'avantage de connaître ses coins. Vu le prix de revient de mon Chubby (environ 80 cents^^), je tente le skipping-casting-in-ze-cover comme disent les jeunes qui s'ouvrent à l'international. Et hop. Vite fait, bien fait : le premier lancer est le bon. Un joli chevesne pose dans l'eau quelques secondes pour la photo avant que je le décroche d'un petit coup de pince. Pas de manipulation inutile : c'est mieux pour lui comme pour moi. Il perd pas de mucus et je n'en colle pas sur mes fringues et mon volant de bagnole. Une stratégie gagnant/gagnant. Et je la dois à qui ? A mon valeureux Black Chubby !!!^^


mardi 2 mai 2017

Nettoyage par l'avide...

A une semaine d'un deuxième tour qui verra le Patrick Bateman du Droit du Travail affronter au nom du Bien la petite chose trapue, hargneuse et au dentier saillant qui ressemble férocement parfois, lorsqu'elle se laisse aller, à ce que Élisabeth Bàthory fut jadis aux emplois-jeunes, quoi de mieux qu'un 1er mai pour aller s'aérer la calebasse ? Malgré le vent, la pluie frisquette et l'assurance de croiser plus de tronches de tueurs patentés qu'à un meeting de Marraine Lapine, j'ai attendu la fin de l'après-midi pour prudemment pointer ma truffe sur le théâtre des opérations...
Pas de surprise. Quelques vaillants spécimens patientent, tout de camouflage vêtus, à l'intérieur d'automobiles garées à quelques centimètres de leurs cannes à vif. Lorsque l'ondée se calme, ils s'en extraient pour balancer quelques sentencieux coups de cuillère vaironnée n°4 ("l'arme absolue pour l'ouverture" définitivement adoubée par le numéro d'avril 1977 de la Pêche & les Boissons...) toujours au même endroit. Sous le regard que j'imagine franchement goguenard d'un banc de gros chevesnes à qui on ne la fait pourtant plus depuis leur période "sac vitellin". Dire qu'ils s'obstinent à ratisser en pure perte ce spot depuis le matin et qu'il est maintenant 17h... Comme dirait un vieux sage de  Frontenay Rohan (et non pas Rahan, n'en déplaise à certains^^) : "il en faudrait plus des comme ça". C'est vrai  qu'on est totalement dans la préservation de la ressource avec ce style d'énergumène. Même si c'est par défaut... Bref, prenant les devants avant de me faire de nouvelles relations chez les dipsomanes indigènes, il me faudra marcher un peu pour bénéficier à la fois d'un peu de calme et (accessoirement^^) de la seule touche de la sortie...
C'est pas franchement triomphal à dire vrai mais replacé dans le contexte, ça sauve les meubles. Pour faire bonne mesure, je prends le temps de ramasser quelques tas de merdes "oubliés" par les valeureux chevaliers de la gaule plus matinaux que moi. Rien à dire. Entre paquets de clopes, bouteilles diverses ou emballages de junkfood, on le devine toujours aussi classe, le pêcheur ligérien... Après une nuit de sommeil réparatrice et une journée passée à ronger mon frein, dès le lendemain soir, je me décide à remettre le couvert afin de ne pas rester sur une morne prestation.
Bien m'en a pris, même si, sur le premier poste visé, je suis tombé sur un édifiant spectacle. Il est grosso-modo 17h30. J'arrive sur un petit seuil et là, malaise... Une douzaine de pêcheurs, à la vénérable moyenne d'âge, aux goût vestimentaire paramilitaire, réunie autour d'un cubi mis en perce, interrompt brusquement ses libations pour me fixer d'un oeil suspicieux quoique légèrement injecté de sang. Visiblement je suis de trop. D'autant que le coin a été "privatisé". Cannes posées et/ou fixées "à l'ancienne" par dizaines dans les 50 mètres-aval du seuil (là où on a droit qu'à une SEULE canne TENUE en main...), la messe est dite. Il doit y avoir des nids de sandres dans le virage... C'est avec ce genre de comportement de gros viandard inconséquent qu'on va se retrouver un jour, comme c'est le cas dans le Maine-et-Loire cette année, avec une interdiction de pêche des seuils. Chapeau les blaireaux...
Bien échauffé par cet édifiant spectacle mettant en scène des plus que probables électeurs fillonistes déçus dans leurs espoirs d'esclavagisation des générations montantes mais s'apprêtant à faire contre mauvaise fortune bon coeur en votant FN et en blindant leur congélateur de sandres charbonniers aux PCB, je me décide à retrouver les fondamentaux qui ont fait ma renommée : le pinsage décontracté en petite rivière !!!^^

Merci la sécheresse : pas assez d'eau pour y caler les 4 pater-nosters réglementaires pour la journée et se soûler la gueule en joyeuse compagnie. Du coup, je suis peinard pour patauger et enchaîner les perchettes. Rien d'autre à espérer, faut pas rêver vu ce qu'il reste comme flotte. Mais si ça peut me permettre d'éviter de me compromettre en mettant en oeuvre un début d'interaction sociale avec des types équipés des zygomatiques de Francis Heaulmes, du costard de Rambo et du QI d'un tire-bouchon, je suis partant !!! En prenant tous les risques, malgré tout, en début de soirée, j'irai faire un tour sur une rivière plus imposante. Miracle, plus un pêcheur !!! A part un vifeur solitaire désabusé devant l'incompétence manifeste de ses vifs pourtant achetés à prix d'or. L'individu étant recroquevillé en une posture située à mi-chemin entre celle du Penseur de Rodin et celle d'un acteur shakespearien visant l'Oscar en vantant les mérites d'un produit destiné à combattre la constipation, je passe vite mon chemin afin de ne pas troubler son introspection...
Cette perche a du précédemment tomber sur un bec...
Et ô miracle, ça mord dans le soleil couchant. C'est pas bien gros mais tant que je gagne, je joue. Au final, question leurres, ce sont les simili-Swing Impact 2" trempés dans l'arôme calamar en texan ultra-light qui ont remporté la palme. Suivis de près par une Mepps n°1 récupérée dans les branches et trempée un mois dans le vinaigre de vin blanc afin de lui redonner une partie de son lustre d'antan. Enfin, un de mes Chubby-maison peint en noir anthracite a lui-aussi payé de sa personne en me rapportant un quota de perches. Que demande le peuple ?
A part moins de blaireaux agressifs, un peu plus de respect de l'environnement et, pour faire bonne mesure, quelques poissons de plus de 150 grammes, je veux dire...