dimanche 7 décembre 2025

Les temps difficiles sont à nos portes...

Mes penchants peccamineux voguent désormais à la dérive, rattrapés sans pitié par la réalité climatique. La pêche, ça sera donc ces prochaines semaines à doses homéopathiques non sans avoir au préalable pris l'élémentaire précaution d'avoir consulté l'oracle, Vigie-crue. En effet, j'ai dilapidé lamentablement mon capital-temps dominical. Je comptais partir initialement dans le marais mais la perspective de pêcher en solitaire, loin de chez moi, m'a fait au dernier moment reculer et c'est aux lisières de l'improvisation maladroite que je m'en suis allé vers l'ouest à la recherche de perchettes peu farouches. Las ! Les rivières étaient plus boueuses qu'un compte Facebook d'admirateur d'Eric Ciotti, de Phil Collins et de l'OGC Nice (le genre de forme de vie qui met à mal mes convictions anti-peine capitale...), c'est dire. Le vent dans la tronche, la pluie sur les lunettes, non, c'en était trop pour mon physique chancelant de dandy hypocondriaque, j'ai donc tristement accepté la bredouille qui de toute façon semblait écrite en lettres de feu dans un ciel pourtant grisâtre.

 


J'ai malgré ces conditions dégradantes combattu jusqu'au bout, essayant même de poncer au chatterbait maison des plans d'eau communaux où je n'avais pas mis les bottes depuis le sinistre quinquennat du nain hongrois. Autrement dit une mission impossible voire suicide tant ces trous à pisse sont viandés intensivement par tous les autochtones victimes d'un alcootest positif. Par contre, qui dit intempérance chronique, dit balistique aléatoire donc il y avait de quoi s'amuser à récupérer aux branches.

 


Certes, ce n'est pas une occupation qu'on est en droit d'attendre d'un auto-proclamé gentleman de l'halieutisme mondain mais que voulez-vous, on a tous ses petites faiblesses. Quelques flotteurs, cuillères et leurres souples plus tard, j'ai même la bonne surprise de choper un Rapala authentique !

 


 

J'ai un peu de mal à percevoir l'intérêt de jouer du Rapala Countdown dans un étang aussi peu profond et, surtout, n'hébergeant aucune truitelle depuis la partition du Gondwana, voire la première apparition de Michel Drucker. Qu'importe ! Finalement, ces petits leurres glanés ont sauvé un peu le dimanche.


 

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