mercredi 10 septembre 2025

Exploration en XUL

Rattrapé par les bretelles, me retrouvant tout surpris le cul par terre, ma tentative de dénier la crise climatique aggravée par les pratiques suicidaires de l'agro-capitalisme, lui-même encouragé par des petites merdes en costard cintré et chaussures pointues ayant trop peur qu'une horde de ploucs en colère repeigne leur garde-robe au lisier, s'est vue fracassée vite fait bien fait sur le mur en parpaings de la réalité. Il n'y a plus d'eau pratiquement partout et la Loire est bien farcie d'algues fournies généreusement par des fascistes rougeauds irresponsables prêts à faire crever tout le monde pour pouvoir remplir leur coffre au Crédit agricole de quelques billets supplémentaires. Un peu oncle Picsou dans l'esprit sauf que dans leur piscine, c'est du glyphosate. 


Mais comme le disent ceux qui ne s'occupent pas de politique (c'est trop compliqué, paraît-il, alors qu'Hanouna, lui, il est rigolo...) : "faut rester positif". Exactement, c'est cocasse, ce que doit se dire l'autruche la tête dans le sable pendant qu'un fermier boer, à la lubricité non canalisée par la Karine Lemarchand locale, arrive derrière elle sur la pointe des pieds, la bave aux lèvres et le pot de vaseline à la main... 


Ainsi soit il. En attendant le grand soir, la mort et/ou la rediffusion de la Grande Vadrouille sur M6, j'ai tenté de pêcher quelque chose dans une rivière pas au mieux de sa forme mais où il reste par endroit assez d'eau pour que le poisson survive à l'été. En XUL, histoire de corser un peu l'affaire même si, pour être franc, l'usage d'une canne XH aurait été à mon avis relativement inopportun. 


Après avoir à la suite décroché 12 poissons, un record personnel, j'ai fini par revenir aux fondamentaux du pinsage en courant peu profond grâce à une AR-S Blux pour changer. Par chance, la pluie et le vent se sont révélés de précieux auxiliaires pour masquer ma présence aux poissons.

Une fois de plus, cette petite cuillère a parfaitement montré son efficacité en transformant ce qui s'annonçait comme une bredouille inattendue en partie de pêche correcte dans un contexte d'eaux basses.


Pour une sortie un peu à l'arrache (car un salarié consciencieux aurait lui choisi l'option "sieste réparatrice" plutôt que "randonnée, dérapages et gadins sur cailloux visqueux"), je ne m'en tire pas si mal que ça quant bien même décrocher une douzaine de poissons à la suite, ça nuit un tant soit peu au lustre du bilan.
 

En attendant, j'ai bien fait de prendre la liberté de m'offrir ce test de matériel au bord de l'eau en prévision d'un week-end pluvieux, certes, mais qui sera grandement consacré à la pêche sur des coins inconnus. Je n'en dis pas plus mais ça tiendra lieu de vacances halieutiques de substitution vengeant un chouia mon voyage alpin annulé en juillet.



Finalement, j'en arrive à me demander pourquoi je traîne autre chose que des AR-S au bord de l'eau. Dès qu'il y a peu de fond et du courant, je ne vois pas ce qui obtient plus de succès ces dernières années sur les coins que je fréquente. La session en XUL s'est terminée de manière assez abrupte par le décrochage de deux chevesnes maousses, beaucoup trop en tout cas pour ma XUL qui a elle aussi, comme la population, ses limites.
 

 


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