Bricolages pour l'arrière saison

Alors que nous approchons inéluctablement de la mi-temps de la saison carnassiers 2025-26, il est l'heure de tirer les premiers enseignements de celle-ci. Ils ne portent guère à l'optimisme.  C'est le moins que l'on puisse dire. Jamais, au cours d'une saison de pêche, je n'ai eu autant de temps à consacrer au bricolage tant les journées caniculaires se sont enchaînées sans faiblir. La conséquence inévitable a été la sécheresse, aggravée comme il se doit par l'irresponsabilité notoire de l'agriculture intensive cajolée comme il se doit par les usurpateurs gouvernementaux.

J'ai donc produit massivement du leurre plus ou moins imposant, en tout cas volumineux, alors que les atroces conditions objectives règnant et s'accentuant  dans mon sordide environnement halieutique immédiat me condamnait à l'usage de leurres de plus en plus légers. On notera l'irrationnalité du sujet, docteur. 

D'autant plus que j'ai monté ces trucs un peu à l'arrache, sans plan préconçu et que finalement, je me demande bien quel genre de poisson serait susceptible de se laisser abuser par de telles incongruités ? D'ailleurs, quel poisson de taille correcte a survécu ? J'ai peur que ce ne soit essentiellement des silures...

Entre spinnerbait maison visant, on ne sait jamais, la grosse perche bossue embusquée au hasard des perrés de Loire et mes ChaChabaits pour économiquement faible, j'avoue m'y perdre un poil quand je tente de ranger le cirque. 

Sur une tête plombée de 6 grammes, hameçon 5/0, l'engin me paraît semble t'il assez planant pour leurrer son brochet le moment venu (hélas, il s'agit là une sentence inconséquente que j'ai bien dû proférer un million de fois sur ce blog...).

N'oublions pas, ce serait terriblement injuste, ces cuillères oubliées de ci de là que j'ai réhabilité avec une hargne décuplée par mon manque de temps de pêche.

Non, franchement, ça donne envie. Je ne peux m'imaginer un brochet voyant ça passer devant son abri sans y donner un coup de dents. À la condition express qu'il reste des brochets dans le coin, hein, cela va sans dire....