Voilà c'est fini. Trois semaines de congés qui se sont enfuies au loin encore plus vite des dates Tinder à qui on aurait expliqué la guerre civile libanaise en se laissant bien sûr tenter par moult digressions géopolitiques ponctuées par d'énergiques rasades de bière forte. Il est donc temps de se reposer au travail. En passant, je crains d'avoir basculé dans une forme de sénescence aigrie bien malgré moi. J'ai beau être assez éloigné des talents de Karl Lagerfeld, je commence tout de même à trouver que la dégaine des jeunes mâles du cru, ces chauffards testostéronés mous du bulbe refusant avec audace la fausse sécurité que les moutons pusillanimes cherchent vainement dans le respect maladif des priorités à droite, craint de plus en plus. Coiffure de brocoli graisseux, cébum, petite moustache qui faisait déjà tâche lorsque leurs grand-pères trémoussaient leur postérieur sur Début de Soirée...Franchement, les mecs, vous voulez ressembler à Éric Guérit addict au KFC et aux roues arrières en scooter ? C'est ça le projet ?
Bref, vous avez saisi à demi-mot que le look masculiniste rural n'a pas à ce jour mon approbation franche et massive. Revenons aux choses sérieuses, que diable. Cet après-midi, gonflé d'un irrépressible désir de bien faire, j'ai commis l'irréparable.
J'ai sorti le float-tube pour une session de deux heures pendant laquelle je n'ai pas eu une seule touche. L'eau pue le moisi, les lentilles d'eau recouvrent la moitié de la rivière et il n'y a pas la moindre activité. C'est rassurant.
Le nerf sciatique au supplice, c'est en avance sur mes prévisions que j'ai interrompu ce sordide essai de pèche moderne en bouée. En rentrant, je fais un bref arrêt sur un hot-spot un peu plus oxygéné, déjà squatté par quatre pêcheurs du bord. Un bref passage par l'aval en waders, trois coups de cuillère et hop, bredouille sauvée sous le nez de mes quatre nouveaux ennemis mortels. Ouf, on a frisé la correctionnelle.
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