C'est le Grand Jour !!!

C'est pas trop tôt. On a failli attendre. C'est l'ouverture. Enfin !!! Étant donné que je fais partie des nantis pétés de pognon, c'est une destination exotique qui m'attendait : le Maillochistan, terre de contraste entre tradition et modernité, là où les vairons ont un léger arrière-goût de glyphosate. Contrairement aux années passées, point de pluies diluviennes pour m'accueillir, ce qui constitue une agréable surprise.

En contrepartie, l'eau est claire, basse et il s'avère donc tout à fait inutile de préciser les effets du passage en force de la horde pachydermique dès potron-minet sur la prudence des truites. D'autant plus que le vent est soutenu et très frais, à en picoter les mimines. Dans ces conditions,  les touches sont rares. J'en ai pourtant une au troisième lancé en essayant un nouveau prototype de tête plombée mais le poisson ne se pique pas. Ce sera la seule de la matinée. Gasp !

Partout le long des berges subsistent des rappels des tempêtes hivernales et nous ne sommes guère rassurés en entendant au dessus de nos têtes craquer les branches sous la bourrasque. 

Mais l'ouverture, ce n'est pas seulement défier les chutes de branches, les trous de ragondins casseurs de guibolles et le coma éthylique en réunion. Non. C'est aussi et surtout retrouver l'envie d'avoir envie en essayant les deux ou trois dizaines de leurres aliexpress innocemment achetés durant la dernière vague de froid. Un de ceux-ci m'a bien plu : le simili Jointed Phoxy Minnow. On en reparlera.

Après le traditionnel banquet présidentiel offert par le Leader Suprême du Maillochistan, un autocrate débonnaire que Donald Trump lui-même redoute car à sa dernière visite à la Maison Blanche, ce négociateur hors-pair, le Oliveira de Figueroa de Fontenille, est reparti avec l'argenterie, le stock d'un Bass Pro Shop et Mélania désireuse d'aller se reposer quelques semaines en bronzant sur les berges de la Béronne, il était grand temps de débredouiller.  Ce qui fut fait promptement. Non mais des fois.