Pause en plein cagnard

Depuis mon retour du Maillochistan et mes démêlés sordides avec la SNCF, je n'étais pas, températures démentielles obligent, parti joyeusement lancer des trucs en plastique qui puent entre les bouillées de jussie et les tas de cyanobactéries. J'avoue que la reprise du servage m'a légèrement atteint au moral. Les journées sont longues et surtout torrides. Pourtant, aujourd'hui, j'ai secoué ma carcasse et m'en suis allé traînasser au bord d'une rivière basse comme jamais. Bien m'en a pris finalement puisqu'à ma grande stupéfaction, je n'ai pas subi une humiliante bredouille.

Une canne UL, des Nano Minnows sur tête plombée de 0,4 gramme et une bonne dose d'abnégation recuite au soleil auront suffi !!! Mais diantre, que la rivière est basse, que les tas de jussie sont nombreux et surtout quelle innommable quantité de ces saloperies de merde de cyanobactéries recouvre partout le fond et ses aspérités d'une couche joliment chiasseuse de vert-de-gris... Pourtant, il y a encore des gosses à patauger dedans malgré l'interdiction sanitaire de baignade courant depuis... Mi juin. La réactivité, cette exception française ?

Mais qui suis-je au fond pour critiquer nos politiques agricoles de santé publique, nom d'un phytosanitaire cancérogène ? Je vais plutôt rester concentré sur ma spécialité, la pêche à la ligne, et mon option "autosatisfaction facile" : ce fut donc une pause rapide, propre, couronnée de succès et qui du même coup cache un peu la misère.