Il est impressionnant au possible que de constater combien on peut oublier les principes de réalité qui régissaient en régissent toujours le terroir que j'avais quitté il y a quelques années. Dans mon souvenir, la décrépitude des milieux aquatiques n'en était pas à ce stade mais bon, admettons, j'ai raté deux ou trois sécheresses record. C'est donc d'un pas décidé que j'ai repris contact avec la Ligérie du bas et ses maigres pêches du bord vu que l'eau est encore trop teintée pour que je m'y risque en waders. Poil aux Pampers.
Ça faisait un bail que je n'y avais pas trempé du fil dans cette rivière. Les sensations me sont vite revenues heureusement. Vent de sud-est, bien chargé en pollens, les cyprinidés et les sandres en pleine reproduction, il y avait peu de chances, au moins en plein cagnard s'entend, d'éviter le capot. Des décennies de pratique locale m'ont éduqué, j'ai payé pour voir à force de braver les conséquences environnementales de l'agriculture intensive, des prélèvements irresponsables et de la passivité des institutions. Bref, après quelques attaques timides de chevesnes de taille modeste, ce sont les perchettes qui m'ont évité charitablement une humiliation totale.
On va s'en contenter pour l'instant. Je crains même que d'ici quelques semaines, la situation ne s'aggrave suffisamment pour qu'on les regrette, ces perchettes retorses...
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