Oh mais que voila une nouvelle propre à épanouir mon faciès usuellement renfrogné d'exclu à perpétuité des bienfaits du ruissellement magique évoqué par notre doux autocrate. En effet, jamais en panne d'un épisode rustique inspirant, un agriculteur du coin n'a rien trouvé de mieux que, ouvrez les guillemets, les parapluies et le stock de Lexomil, d'involontairement renverser l'équivalent d'une citerne d'un fongicide encore non identifié (vu que le centaure des labours manifestement ne sait même pas ce qu'il balance sur ses cultures...) en amont des riants rivages où je comptais encaisser mes premières bredouilles aux leurres. Des poissons crevés, dont des anguilles évidemment, jonchent les berges et du coup, la pêche est interdite sur la rivière jusqu'à sa confluence avec la Loire où, les marées aidant, les saloperies mortelles se dissiperont par miracle, j'imagine. C'est donc dans un état de maîtrise de mes nerfs forçant le respect que je me conforme cette semaine à l'interdiction de pêche m'empêchant de titiller à la mouche les poissons blancs sur un affluents non touché par la pollution, certes, mais inclus d'office dans l'interdiction de pratique de la pêche. Le Père Ubu ne s'occupe donc pas que des casseroles.
De toute façon, c'est à l'étranger, au hasard des nobles terroirs du Maillochistan, que je vais effectuer l'ouverture le week-end prochain. On attend de la pluie, du vent d'est, bref toutes les conditions d'une bonne bredouille sont réunies. Tant mieux. Le challenge n'en sera que plus relevé. Il était tant que ça arrive, cette ouverture, j'en avais vraiment ma claque d'attendre. Le matos est prêt, les boîtes débordent de mignardises plus exotiques les unes que les autres (alors qu'on va sauver la bredouille dans les arrêts de jeu au Shad 2", bordel...) et la valise est bouclée. Il ne me reste plus qu'à faire l'emplette d'un rhum 15 ans d'âge afin de sacrifier à l'immémorial cérémonial du Zizi-Coincoin qui est un peu au Maillochistan ce que la Tour Eiffel est à Paris. Poil au test d'alcoolémie.
Allez, plus que quelques misérables heures à broyer du noir avant le lâché de grands fauves...
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