Pourquoi l'inéluctable marée de contaminations devrait-elle refluer devant des mesures inexistantes ? Le fameux R, il n'a été brisé que par une seule mesure : le confinement total de mars/avril. On peut se raconter toutes les histoires qu'on veut, c'est sûr que ça ne fait plaisir à personne mais le nier, c'est s'enfermer dans le déni, le complotisme et/ou la connerie pure et dure. C'est un fait statistique. Seulement vu qu'on a fait n'importe quoi par la suite, comme d'autres, à part laisser se développer une ambiance Fête du Slip à l'échelon national et garantir tous les quinze jours pendant six mois que "ouf, c'est enfin dernière nous tout ça", c'est reparti. Prisonnier du narcissisme du chef de l'état, du calendrier électoral et du possible courroux des comités d'experts Facebook, le gouvernement ne change rien cette fois ci à part qu'on ne pourra plus aller faire pisser son teckel à plus d'un kilomètre de sa niche lors du couvre-feu et qu'il faudra fournir une attestation attestant d'un ou plusieurs des 45000 motifs valables répertoriés à l'heure actuelle si on se décide à aller se promener à plus de dix kilomètres lorsque l'on réside dans des zones écarlates sur la carte.
On frémit devant l'austérité drastique de ces mesures d'un énergie propre à offusquer le démocrate. Même Nikita Khrouchtchev devait plus respecter les libertés publiques lorsqu'il organisait la défense de Leningrad assiégée par les nazis. On rêve. Pour continuer dans la même veine, je crois avoir été un des derniers à m'imprimer, afin d'aller batifoler dans les sous-bois, une attestation de sortie sans limitation de durée (le truc improbable, si je suis dehors à moins de dix kilomètres de chez moi, c'est que je suis sorti, non ?). A peine sortie de l'imprimante, l'encre encore humide, mon attestation était déjà bonne à jeter car sur l'écran du pc, on m'avertissait du changement de braquet baroque des branquignols.
"Quand vous reverrai-je-heu, crankbaits merveilleux-heu ?" |
J'ai pu sans ausweis gambader dans ce qui reste de la forêt des Carnutes, nu, ivre de bonheur, me roulant en riant dans les crottes de sangliers en hurlant "liberté" tel un William Wallace animaliste avant, hélas, de devoir rentrer avant l'heure fatidique en ayant pris grand soin de revêtir, au contraire de 95% de la populace croisée, mon attirail prophylactique de banlieusard cataphractaire. Poil à Blanquer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire