Du coup, aller à pieds, faire quelques centaines de mètres pour prendre quelques perchettes dans un coin les plus accessibles, touristiques, bref viandé à la cosmique de toute la vallée de la Sèvre nantaise constitue déjà un exploit difficilement renouvelable plus d'une fois par semaine... Ce qui tombe bien vu qu'on m'accorde des ITT encore plus vite que Neymar se roule par terre dès qu'il croise un défenseur à moins d'un kilomètre.
Bref, l'exploit n'est pas EN SOI de rafler les perchettes. Mais de les prendre là où tout le monde pêche, dans 30 cm de flotte et en infligeant aux gens baguenaudant le masque au coude le spectacle d'un quasi-zombie ahanant sous son carré bleu pâle et se déhanchant comme la créature de Frankenstein à un concours de Tektonik...
Je vais pas déflorer le suspens : j'ai encore trouvé une petite saloperie-miracle sur aliexpress vendue en pot, puant la crevette à un degré frisant l'indécence olfactive mais qui m'a valu la haine silencieuse des deux pêcheurs ayant osé me défier au pinsage sur cette portion congrue de cet affluent de la Loire. En toute modestie, je leur ai collé une bonne vieille grosse branlée. Pas mal pour un décati ronchonchon claudiquant à peine capable de tenir debout sans ses pilules Dr Feelgood !!! Alors les pécores ? C'est pas parce qu'on est coiffés-méchés comme les Marseillais à Cancun qu'on va masser sa race à un vieil orang-outang grimaçant et jetant ses dernières forces dans la bataille.
Oui, faut pas gonfler Gérard Lambert quand il cartonne de la perchette...
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