samedi 18 juillet 2020

Retour sur mon 14 juillet

La Seine et ses espaces où tout est neuf et tout est sauvage... Décharge libre et sans grillage.
C'est une fête nationale assez originale que nous proposait cette année le gérant de l'entreprise France. Pas de défilé comme à l'ordinaire avec ses sapeurs légionnaires poilus au pas lourd et lent de hipster pas cool du tout, ses chasseurs alpins guillerets et plein d'allant ou encore ses blindés primesautiers aux tarifs défiant toute concurrence proposés innocemment à la concupiscence du quarteron de dictateurs invités en tribune par l'hôte de l'Elysée. Rompant avec une tradition séculaire, cette année, à part quelques avions en formation et quelques hélicoptères de combat rasant les toits toutes mitrailleuses dehors, prêts à rejouer Apocalypse Now en cas de présence fortuite de gilets jaunes ou de soignants vindicatifs, les militaires étaient remplacés par les policiers...
C'est sous les bateaux-mouches qu'on peut asticoter les chevesnes.
Ayant l'idée la plus mal avisée de l'été, je suis sorti de la ligne 8 aux Invalides dans l'aube grise pour me retrouver illico face à une bonne grosse brigade de CRS m'interdisant l'accès à mon spot secret. Malgré mes suppliques flirtant avec la flagornerie la plus gluante, les dignes représentants de la Loi n'ont pas failli : Streng Verboten !!! J'ai eu beau yodler d'importance en essayant de me faire passer pour le consul d'Autriche, rien n'y a fait. J'ai dû me résoudre à poncer sans espoir Alma-Concorde et Concorde-Alma en attendant une hypothétique levée de l'état de siège...


Sous la passerelle Nikki de Saint Phalle, à trois reprise, je fais monter une perche bien mastarde mais plus maline que moi. Sous les bateaux-mouches, je découvre une horde de chevesne dont un aveugle dépassant la décence pondérale. Nourris aux restes de repas de touristes, ils mangent bien à la cantine les bougres !!! Il me faudra des trésors de patience et de ruse pour en piquer un... Le test de la tresse Kasting est réussi. Elle tient la route.
Un Grub 3" aliexpress du chartreux le plus classieux m'a permis tout de même de capturer un chevesne correct.
Pour la petite histoire, j'ai aussi pris une jolie perche en direct sur la RAI car j'étais dans le champ de la caméra des journalistes italiens qui tournaient un sujet sur le 14 juillet (original...). Profitant de cette occasion pour leur rappeler en toute amitié, en y mettant toutes les formes diplomatiques adéquates, sans le moindre vaffanculo proféré à haute voix (vous me connaissez) que leur pays a peut-être donné Léonard de Vinci, Monica Belluci et Rocco Siffredi au patrimoine de l'humanité mais qu'on lui doit aussi des raclures sordides comme Materazzi, je crois avoir fait par ailleurs beaucoup pour Paris en prouvant aux étrangers que des formes de vies n'étant pas le virus du covid19 persistaient à vouloir survivre dans la Seine...


Fait étrange supplémentaire, je n'ai laissé QUE deux montages drop-shot au fond. Au milieu des touristes sans masques (à part les Asiatiques visiblement plus conscients du danger qui rôde...), j'ai rongé mon frein en pêchant plusieurs fois les mêmes spots. Trois touches, trois poissons. Un carton plein alors que ça ne s'activait pas beaucoup sous la surface. Malgré les prédictions apocalyptiques de certains experts parisiens, ça ne s'est pas si mal passé que ça.

La goélette Tara n'avait manifestement pas besoin d'aller jusqu'en Antarctique pour trouver des plastiques flottants...
On verra ce que ça donnera la prochaine fois si d'aventure la Pangolinite ne reprend pas de plus belle. Je commence à avoir quelques spots en stock et le cadre vaut le détour même quand il est enrobé de bleu marine pas franchement amène. Ce qui est une constante de l'histoire de France mais tout de même, je préfère la pêche dans un environnement bucolique plutôt que d'avoir l'impression de tourner dans un blockbuster débile genre "Ennemi halieutique d'état" avec Bruce Willis, ce soir sur W9...


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