mardi 19 mars 2019

Petits délires en vrac



Quand on a, à mon déplorable exemple, gâchée une partie des plus belles années de sa jeunesse et compromis à tout jamais ses opportunités de CDI à user de son charme et de son talent, le plus généralement d'ailleurs en pure perte, à tenter de convertir rougeauds bornés, vieillards obstinés et autres petits cons branchés de la dernière averse aux délices du bricolage, du bidouillage, du Douillite Youreuselfe comme on dit maintenant, on garde toujours un oeil attendri, quoique injecté de sang en raison des récurrents abus d'alcool qui m'accaparent entre deux radiations de Pôle Emploi, sur les créations qui germent du cerveau fécond de pêcheurs farfelus refusant le formatage industriel qui fait pêcher tout le monde au Rockvibe le lundi, au One-Up le mardi, au Blackminnow le mercredi, etc...



J'admire en toute sincérité ces humbles sinon anonymes défricheurs vagabonds de l'imaginaire halieutique qui par leurs réalisations ré-enchantent quelque part un paysage phagocyté par les porno-stars mercantilistes s'exhibant en Chippendales des catalogues en papier glacé... Tous ces hâbleurs de salon, frénétiques va-de-la-gueule à casquette tape-à-l'oeil, rouleurs de mécaniques sinistrés du Bescherelle... Pauvres guignolos se contentant de mythomaniser à longueur de bassins de démo devant une plèbe ébahie ne sachant le plus souvent pas distinguer une turlutte d'un écho-sondeur... Que pèsent-ils, ces animateurs de têtes de gondole devant le moindre bricoleur de chef-lieu de canton, hein, je vous le demande instamment, Mesdames Messieurs les Jurés ?
Un artiste américain de l'aérographe... Stenson bas, amigo !!!^^

Oui, en vérité je vous le dis, quelle gloire y a t'il à tirer de faire la retape pour des leurres produits en série, marketés à la sauvage et vendus à un prix défiant l'entendement ? A mon avis, aucune. Le Bla-Bla publicitaire, le côté Tagada-Tsoin-Tsoin Recherche & Développement mis en avant pour parler de leurres déjà disponibles depuis 10 ans au Japon, tout ça, c'est du flanc... De la bouillie pour les Rantanplans.

Le kif ultime, la dernière frontière, croyez-en mes poils blancs de quadragénaire hargneux, mon nez rougi par les Gévéors nocturnes destinés à lutter verre à verre contre les frimas bas-bretons, sans oublier le fruit de mon expérience longue et douloureuse ; expérience qui est au final ce peigne qu'on vous donne lorsque que la calvitie a gagné disait Rimbaud (ou Eric Cantona ? Je sais plus...) ; c'est bel et bien de créer ou d'améliorer son propre attirail de pêcheur skippant comme un fauve hors des sentiers bien balisés du consumérisme béat... Poil aux abats.


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