lundi 25 février 2019

Soleil d'hiver & pain de mie de basse extraction

Dans la lente descente vers l'avilissement le plus abject, entre le statut social du ténia et celui du punk à chien donnant dans les opiacés, il existe un stade clinique particulièrement répugnant : la pêche au pain pendant la fermeture. Je comprends votre effarement. Quoi !!? Comment donc !!? Lui, un pêcheur jusqu'ici honorablement connu de toutes les caves à muscadet de la région, tomber à ce niveau de déchéance halieutique... Déjà qu'avec ses vieilles Mepps rouillées, ses moulinets Mitchell ayant connu Robert Boulin vivant sans oublier ses Veltic juste bonnes à refiler le tétanos aux ragondins... Bref... Quelle triste fin pour cet aigrefin.

Je sais que ça va choquer mais entre nous, parfois, on en a un peu assez de voir le soleil briller par un beau jour d'hiver grâce à ce réchauffement planétaire offert généreusement par Volkswagen, General Motors et quelques autres associations de philanthropes, sans pouvoir en profiter autrement qu'en allant glander en terrasse au milieu de sémillants beaufs à grande gueule et à petite barbe ainsi que de hordes de pétasses arborant fausses lunettes de soleil Gucci greffées sur leur frontal sous-développé et cancerettes extra-light vissées à leur moue de pimbêches standardisées...
La truite n'ouvrant que dans près de deux semaines, je n'ai malheureusement pas vraiment le choix. Il me faut m'adapter aux dispositions liberticides prises par le législateur. C'est donc au pain de mie à 99 centimes le képa que je me suis attaché à persécuter quelques petits poissons blancs des environs...

Aucune dignité. Certes. Je le concède humblement. Mais en attendant, avec mon air con, ma vue basse et mon vieux jeans maculé de mucus frais, j'ai bien cartonné ma race au soleil. Et ça, au moins, ça ne mange pas de pain... Ah ah ah... Excellllllllent... Ah ah ah... Quelle chute. Saperlipopette.



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