Ne pouvant à mon corps défendant disposer de mon temps comme je le voudrais, j'ai décidé de vaincre la morosité en me lançant dans le masochisme^^... J'ai commencé doucement en m'infligeant dès la veille un match de Ligue 1 impliquant des Bordelais besogneux et des Parisiens jouant en tongs. Faut ce qu'il faut !!! Puis, après quelques heures d'un sommeil supposé réparateur, je m'en suis allé gaillardement dans l'aube grise tester un fameux marais, désormais placé en no-kill, que nous vendaient jadis les propagandistes autochtones comme la plus grande frayère à brochets de France, si ce n'était d'Europe, que dis-je, du Monde entier, Messieurs-Dames... Enfin, bon, ça, c'était avant...
En fait de brochet, je n'en ai vu que deux, crevés, échoués en bordure et en attente d'être dépecés par les milliers d'écrevisses de Louisiane grouillant en bordure. Spectacle édifiant. Je sais désormais où me débarrasser d'un éventuel cadavre. La barbaque doit pas trop avoir le temps de tourner... Ravi par la teneur bucolique de l'excursion, entre les odeurs de vase, d'épandage et des gaz s'échappant de quelques brèmes défuntes dédaignées par les décapodes gastronomes, je ne me suis pas éternisé plus que ça. Même si, comme de bien entendu, je n'ai pas pu échapper à la conversation impromptue avec l'indigène de l'étape ; échange verbal fort constructif, ma foi, et qui m'a définitivement convaincu des dangers de la consanguinité, de l'alcoolisme et du glyphosate mélangé à la chicorée matinale...
J'aurais du m'arrêter là mais, sourd aux sombres présages, j'ai poussé le vice et ma voiture jusqu'à un spot pas trop éloigné. Catastrophe. Un mètre d'eau en moins dans le coin, ça va faire juste. Surtout avec un panel de leurres assez peu adéquats pour la traque de la perchette^^... Là aussi, je croiserais un de ces trop discrets intellectuels s'étant rendu en voiture par le petit chemin pourtant interdit aux véhicules à moteur et ayant nonchalamment disposées ses 4 cannes sur une frayère à bass... Le viandage appartient à ceux qui se lèvent tôt...
Ayant eu mon quota de milieux aquatiques dégradés, de pesticides en poudre et de beaufs au regard vide, il ne me restait plus qu'à regagner mes quartiers avant d'entamer une nouvelle journée pleine de joie et de bonne humeur*...
*: garantie malheureusement non contractuelle^^
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