vendredi 10 octobre 2025

Une petite dernière avant un week-end sans pêche

Vendredi midi, j'étais littéralement sur les rotules. Crevé, rincé, lessivé, on aurait dit Christian Estrosi devant un Sudoku. Mais dans un élan sublime, je me suis forcé à retourner pêcher une paire d'heures vu que le week-end sera consacré à plein de choses sauf à la pêche. Il est vrai aussi que j'ai pêché lundi, mardi, mercredi et jeudi. Autant assumer jusqu'au bout ce tempérament compulsif qui désoriente tous les psychiatres de l'Ouest... Par prudence, je reste dans le coin au cas où ma sciatalgie chronique, la Némésis du barbon, se rappellerait à mon mauvais souvenir.

Je mets un certain temps à régler la mire malgré une touche ratée au premier lancer. Mais l'attente valait le coup car c'est une jolie perche qui pointe le bout de son nez alors que je taquinais des rotengles avec un micro hair-jig maison.


Les conditions météorologiques par contre ont pris un peu parti contre le pêcheur : fort vent latéral et grand soleil, j'enchaîne les refus car je suis aussi visible qu'un type non mis en examen au conseil des ministres. Par chance, j'ai toujours en stock de ces merveilleux shads Supercontinent de faible taille.



Ça me permet de picorer de çi de là quelques touches timides mais ce n'est pas vraiment la fiesta. Jusqu'à ce que je tente un coup d'audace. Micro hair jig maison délicatement déposé au ras d'une bouillée de jussie. Boum. La brutasse de chevesne embusquée dessous me met la misère en Technicolor. Bien sûr, il réussit à passer sous une racine et à se décrocher. Merde.


Dépité, je poursuis la sortie, le moral bien en berne, en continuant à prendre sur un rythme lent quelques poissons. 


Alors que je suis à deux pouces de renoncer et de rentrer m'allonger tant mon nerf sciatique commence à danser la Tektonik, je décroche une perche pas vilaine. J'insiste sur le spot et à vue, tant l'eau est cristalline (pour qu'il revienne dirait Fabien Roussel), je ferre un chevesne de fort belle taille. Je suis en canne XUL, hein, c'est du sport. Heureusement deux passantes me viendront en aide en allant chercher une branche assez longue pour me permettre à plat ventre sur la berge de dégager le fil pris dans une racine immergée et d'enfin emmener à l'épuisette ce joli spécimen !!!



Ah c'est qu'il est content, Roscoe. Même si, détail trop tardivement remarqué, le clip polarisant a bien remué pendant la bagarre en me donnant un look provincial décalé, entre Patrick Topaloff et Francis Heaulme si on en croit les témoins. Sur ce triomphal évènement, je me suis retiré modestement, heureux d'avoir mis à profit deux heures au soleil !!!





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