Après un week-end sans pêche, une matinée intensive et le coup de barre digestif méridien, il ne me restait que deux heures pour tenter une sortie dans les parages immédiats. Vent d'est bien installé, plein soleil, ça sentait bon la session galère et je n'ai pas été déçu du voyage. Effectivement, c'était calme, pas comme un encéphalogramme de méduse ou de quelqu'un convaincu de l'innocence absolue de Nicolas Sarkozy malgré ses 590 mises en examen mais ça ne respirait pas exactement la frénésie alimentaire.
L'eau était encore plus claire que les jours passés. On voyait le fond à deux mètres de profondeur, ce qui impliquait que les poissons me voyaient aussi. Seule une pêche au ras du bord ou entre les feuilles mortes flottant en surface était en mesure de me faire prendre quelques petits poissons. En effet, le vent était un frein définitif pour la pêche lointaine et/ou profonde. Sans oublier qu'avec une canne XUL, bon, on ne va pas se mentir, ce n'est pas vraiment le truc auquel on pense en premier.
Par chance, je sauve la bredouille relativement rapidement, ce qui m'enlève toute pression et me permet de peigner avec application les rares postes praticables. Quand les rafales de vent ne m'ôtent pas toute possibilité de contrôler ma ligne, évidemment ! C'est encore le shad de trois centimètres, la version naine du Easy Shiner qui m'offre la plupart des touches. Rien de bien étonnant, il correspond parfaitement à la taille des alevins qui se cachent en bordure.
J'ai quand même essayé autre chose mais sans grand succès à part un chevesne avec une AR-S 2 grammes, je n'ai pas eu la moindre attaque sur les leurres durs. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir insisté. Ce n'était ni le lieu ni l'heure à priori.
Il m'a donc fallu revenir au petit shad aromatisé pour de nouveau enregistrer quelques touchettes. Attention, j'ai fait dans le spécimen légendaire et j'en ai même eu au bout du fil des plus petits qui se sont décrochés en vol tellement ils avaient eu les yeux plus gros que le ventre.
Hélas, deux heures, ça passe vite surtout si l'on s'obstine pendant la moitié de la sortie à utiliser des leurres peu ou pas du tout efficaces. C'est vrai aussi que c'est plutôt positif de pouvoir pêcher pendant la semaine, même un peu. Mais il va falloir à un moment ou à un autre que je me fasse violence et que j'abandonne le pinsage de proximité pour le remplacer par la session lointaine à fort risque de bredouille.
Car oui, indubitablement, l'automne est là avec tout ce que cela implique comme, au hasard, la possibilité de tomber sur un ou deux beaux poissons. Allez, on reste motivé, un jour, ça va finir par payer.
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