On ne va pas se raconter d'histoires. Ce début de saison ne ressemble pas à une marche des plus triomphales. Même la météo s'acharne avec des matinées glaciales et un vent d'est qui joue les prolongations. Il me fallait donc réagir fermement face au marasme tout en faisant preuve de mesure, de tact et de finesse. Quoi de mieux en effet qu'une séance de pêche à la perche en rase-campagne, cette contrée bucolique où les vapeurs de lisier vous flattent à chaque pas les narines ?
Un peu refroidi par un ciel menaçant accompagné de rafales de vent réfrigérantes, j'ai fort heureusement été rapidement rassuré. Au bout de trois lancés, la bredouille était une crainte lointaine dans le rétroviseur.
Cependant, contrairement à cette fallacieuse représentation trop répandue, hélas, et qui fait de ma modeste personne auprès du grand public une sorte de surhomme aquatique dominant les éléments avec une maestria quasiment divine, ne croyez pas que ce fut d'une facilité confondante. Le pinsage requiert en effet parfois, dans la difficulté, de l'abnégation, de la maîtrise, bref une volonté de fer trempée dans l'acier.
Progressant à pas de loutre, cintré dans mes nouveaux waders, j'ai picoré quelques poissons par ci par là mais il m'a fallu attendre un bon moment avant d'enchaîner la dizaine de poiscailles avec le même leurre.
Pour ne rien vous cacher, le leurre miracle en question s'est révélé être un hair jig maison agrémenté d'une Nymph Berkley. Pour la petite histoire, je n'avais pas ressorti ce petit leurre souple depuis une éternité. Probablement depuis ma semaine "vieilles en folie" dans le Finistère, si je ne m'abuse...
Les touches étaient immanquables. J'ai comme l'impression qu'elles ont l'habitude d'y croquer du bébé écrevisse, ces petites coquines. Après avoir bien poncé le secteur, j'ai quand même essayé un peu en amont, histoire de piquer éventuellement une ou deux perches plus conséquentes.
Cette quête s'est avérée vaine, je vous rassure tout de suite. Pas la moindre perche correcte à l'horizon. Mais un certain nombre de petites zébrées m'ont fait l'honneur de se laisser prendre. Ainsi que le chevesne réglementaire, ne l'oublions pas !!! Décidément, le I-bull Blux, c'est vraiment un must en petite rivière.
Dernier invité surprise de cette sortie improvisée, un gardon lui s'est pris pour un carnassier et a chopé comme un grand le Swing Impact 2" qui passait par là. Finalement, pour une sortie par un temps mitigé, alors que je ne devais pas pouvoir aller à la pêche initialement, je m'en suis plutôt pas mal sorti.

Une trentaine de pin's pour quatre heures de pêche, franchement, si l'on se base sur les précédentes sorties, on est plus très loin du chef-d'oeuvre, de l'accomplissement, de la plénitude orgiaque même si j'en crois l'édition niortaise de "Jamais sans mon Pin's Magazine". Par contre, mon petit moulinet Shimano taille 1000 va devoir faire un passage au stand et rejoindre ainsi les autres moulinets que je peine à réparer. Snif.
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