Bon, disons-que j'étais peu enthousiaste à l'idée d'aller à la pêche aujourd'hui sous une pluie intense. J'ai plein de trucs en retard à faire déjà. Mais en fin d'après midi, l'envie m'a pris et comme un gros couillon, je suis parti à la pêche. Sauf que je ne suis pas avec une réelle assiduité les informations locales et que j'ignorais donc qu'en ce jour maudit se courait le fameux Trail des 3 Provinces, odieux rassemblement de sportifs galopants à flancs de côteaux pour des motivations échappant à toute rationalité. J'ai donc entamé le périple par un embouteillage puis par une route bloquée me contraignant à improviser pour finalement me retrouver où je n'avais nulle intention de tremper du fil.
Oui, il s'agit là théoriquement d'une rivière. Je dois avouer que ma témérité m'affole moi-même mais pressé par le temps et la baisse de la luminosité rapide, j'ai tenté le coup.
Ce qui était, vous en conviendrez, aussi judicieux que de confier les platines à Bruno Retailleau pendant un sound-system dub-ragga.
D'ailleurs, en parlant de primates hargneux, j'ai eu la surprise de trouver au bord de l'eau, du moins ce qu'il en reste, quelques installations équivoques cribles de plomb comme un panneau routier corse ou un militant écologiste dans le tiers-monde. Hommage à cette ambiance anti-bobos de la ville qui émane du film "Délivrance" ? Ou installation artistique dénonçant le grand remplacement animalier ?
Bref, ce fut laborieux mais par un de ces petits miracles qui parfois vous réconcilient avec l'existence et ses avanies, je n'ai pas fini capot. Ouf. Ça n'était pas gagné d'avance.
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