Est-ce ce discret parfum de lisier associé à cette touche subtile de gazoil flottant en nappes irisées bloquées par une écluse fermée où flottent des anguilles mortes qui me pousserait à émettre des considérations pessimistes voire effroyablement proches des folles théories écoterroristes afin de minorer mes responsabilités quant à ce relatif échec halieutique ? J'avoue que la question quoique biaisée n'est pas totalement infondée et ce malgré ma mauvaise fois congénitale !!!
L'après-midi sera courte, le soleil me cuisant l'épiderme à point. Le lendemain sera encore pire : à peine sortis du véhicule, une de ces fameuses "averses éparses" données comme inoffensive par la météo nous tombe sur le coin de la truffe. En quelques minutes, nous sommes trempés jusqu'au fond du slip comme le veut l'expression consacrée.
J'ai à peine le temps de sauver la bredouille d'une façon ignominieuse, certes, que nous battons en retraite, façon serpillières outragées restant dignes dans la défaite. Le bilan est lourd. Très lourd. Franchement, je pense qu'un être démoniaque m'a collé sur les endosses une malédiction vaudoue sévèrement burnée. On va essayer de sauver un poil la baraque demain pour mon dernier jour de vacances mais, entre nous, je ne place pas tant que ça d'espoir dans cette ultime partie de pêche avant de reprendre le chemin de la mine.
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