À deux doigts du faux pas

Il existe une règle tacite lorsque l'on pratique la pêche aux leurres artificiels dans un terroir sinistré. C'est de ne pas pêcher si possible le même endroit que la veille. Mais mon côté diabolique et contradictoire a pris le dessus en ce début d'après-midi. Or en moins de 24 heures, l'eau a significativement baissé.

Le traquenard s'annonçait en Technicolor Dolby Stéréo mais ne connaissant que ma volonté farouche de me vautrer en beauté en suant comme un porcinet, j'ai insisté. Au deuxième lancé, je prends un chevesne et cela m'induira en erreur. En effet, il me faudra une heure d'attente pour avoir une deuxième touche.

La consolation de cette sortie ratée restera le succès de mon hair jig associé à un leurre souple Aliexpress qui lui donne un peu de volume et devrait, je pense, avoir un certain succès chez les bass maraîchins. 

J'aurais pu sauver la sortie si j'avais eu le vice de sortir les mini Tanta car les perches-soleil étaient en folie, attaquant même mes leurres durs. Mais cette volonté insensée de rester digne et propre m'a privé de ce plaisir.