Afin de me pas laisser mon lectorat errer la bave aux lèvres dans les ténèbres de l'ignorance la plus abjecte (quoique quand on voit Donald Trump, on se dit qu'il y a de la marge), j'ai mis à profit l'intermède post-méridien dont je disposais pour aller pêcher dans la Moine, la petite rivière dont parlait l'article recopié et publié hier. L'objectif était de voir si vraiment en plus d'un siècle, les plaintes du pêcheur choletais anonyme étaient restées d'actualité. Si l'on se réfère aux doléances concernant les perches du cru, effectivement, le progrès n'est pas excessivement visible. Il y a peu de perches et elles ne sont pas énormes.
Quant aux chevesnes, on prendra soin de noter qu'ils mettent un point d'honneur à ne pas humilier la mémoire de leurs glorieux ancêtres en affichant des mensurations outrancières pouvant provoquer l'irruption de hordes de compétiteurs aux tuniques en lycra bariolées. On reste manifestement dans le discret.
Sinon l'eau est claire, encore fraîche certes, les cailloux commencent à peine à se couvrir de saloperies nitratées mais je fais une confiance aveugle à nos braves exploitants agricoles pour bien saloper tout ça dans les semaines à venir.
Aujourd'hui, sans doute l'avez-vous déjà remarqué avec votre sagacité proverbiale, j'ai changé un peu le menu en sortant quelques petits poissons-nageurs peinturlurés à la rustique par le Pablo Picasso un poil foutraque mais nettement moins stalinien érotomane masculiniste toxique que l'original que je me targue d'incarner aux yeux de l'opinion publique.
Bref, le verdict est implacable. Effectivement, l'alevinage de cette rivière devrait être un des chantiers prioritaires du gouvernement mais plus tard, voire après qu'il aura pris sa grosse fessée cul nul devant tout le monde dimanche soir.
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