mercredi 29 mai 2024

Sous un crachin mesquin

Sans doute ai-je évoqué à un moment ou à un autre le fait que ce mois de mai morose me porte un poil sur le système mais j'aime radoter, que voulez-vous. Plutôt que d'attendre une hypothétique éclaircie dominicale pour aller à la pêche ailleurs qu'aux endroits que je fréquente intensivement depuis l'ouverture, j'ai décidé de me secouer un peu les puces et de me lever tôt pour pêcher avant le boulot malgré le temps froid, humide, venteux, bref pas terrible terrible pour une fin de printemps. La première étape de ce matin aura été de récupérer flotteurs et leurres pendants aux branches. Finalement, je ne récupère qu'un flotteur à vif Caperlan neuf, ayant lamentablement fait couler un soft swimbait de la même maison au moment où j'allais le rabattre sur le bord. Bon. Ah oui, j'oubliais aussi les kilomètres de nylon et de tresse de bourrin que j'ai mis à la poubelle depuis le début du mois. Soupir.



Les affaires commencent plutôt doucement puisque après avoir fait la tournée des hot-spots à Mimiles spécialistes de l'accroc-branches en état d'ivresse, je passe par un hameau où résidait jadis au temps du règne de François le Florentin, lorsque j'étais un frêle jouvenceau hésitant entre une carrière de troubadour underground ou de montreur d'ours pour noces & banquets, une jeune fille dont je fus un été très proche. La nostalgie, camarade ! Bref, je n'ai pas hésité à m'arrêter un peu, me rappelant que la Sèvre ne coulait pas très loin. Par l'entremise de mon petit Zman, la débredouillisation n'a pas traîné.


Le coin est un peu exigu et on a vite fait le tour du bord mais bon, en tout cas, ça m'a permis de prendre quelques perchettes et de constater que les bordures commencent à bien s'éclaircir. Voilà qui augure de bonnes choses pour les semaines à venir !!!

Je n'ai pas non plus fait l'impasse sur le micro-spinnerbait maison dont j'avais déjà chanté les louanges en une pénible autocélébration (je dis pénible car vous savez à quel point j'ai su rester modeste malgré le succès, hein). J'ose avouer que j'ai quand même un peu flippé à deux ou trois reprises quand il est resté dans les myriophylles quelques angoissantes secondes de trop mais fort heureusement, il m'est revenu.


Après ces débuts prometteurs, j'ai songé à revenir vers mon terroir de prédilection afin de ne pas être trop loin lorsque sonnerait l'heure de retourner marner. Retour donc à des coins archi-poncés et à des touches subtiles tant les perchettes du secteur commencent à en avoir leur claque des harceleurs rivulaires.


Là, c'est en drop-shot et en micro Jika rig que je prendrais quelques perches tout en en décrochant aussi un bon paquet. Là, c'est un espèce de Curly Tail de chez Supercontinent qui cassera la baraque. Lui, il vient de gagner sa place attitrée dans la musette, j'aime autant vous le dire !!!


Finalement, en dépit de l'essai d'une multitude de leurres, ainsi que de techniques et de présentations différentes, seuls les Swing Impact et les Easy Shiner (Keitech), le Curly Tail (Supercontinent) et le  Shad FryZ (Zman) feront du poisson. Pour être exhaustif, une perche a attaqué mon Tiny Fry 38 mais s'est lamentablement loupée.

Le micro-spinnerbait a fait merveille dès qu'il fallait pêcher des zones de courant les bottes dans l'eau.


Parler d'orgie serait assez présomptueux de ma part, certes, mais si l'on se réfère à l'ordinaire servi depuis l'ouverture, j'irai jusqu'à dire qu'on est quand même pas mal là, hein mon Tintin...
 


Non, sérieusement, je crois bien que cette session a été la plus prolifique depuis la reprise des hostilités. Ce qui en dit long, voire trop long, sur la misère de ce printemps tragique.



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