Il est parfois des moments terribles dans l'existence. On trébuche, on faillit, on se croute comme une vieille merde. Notre premier réflexe tient alors en quatre mots dérisoires : "je peux tout expliquer", indispensable préambule bancal à une suite d'assertions dont la vraisemblance n'est pas souvent la qualité première. Dans mon cas, la catastrophe est relative : après tout, je n'ai pêché que quatre fois pendant mon séjour d'une semaine en Bretagne et pour une durée totale d'à peu près six heures, du bord, ce qui laisse à mon humble avis assez peu de marge pour corriger le tir en cas de choix de spot aussi productif qu'une marmotte syndiquée. Pourtant, tout avait bien commencé : au deuxième lancé, dans l'aube naissante, éclairant d'une ouate rosée la rade de Brest, un bar joliment calibré crève la surface en loupant, ce balourd, mon simili Asturie aliexpress que je maniais à la nonchalante sur cette grève ensommeillé mais rien à voir avec la marmotte, je ne fais pas de politique, je travaille sur BFM, voyons, bande d'inquisiteurs bolcheviques anti-tout !!!
L'équipe du Premier Jour... |
Le soir même, après une journée passée à ruminer mon échec halieutique en visitant l'incontournable Musée armoricain du coprolithe intempestif, fidèle à mon naturel aventureux, je pousse la hardiesse en ses derniers retranchements : je me fais un café vespéral à l'eau du robinet. Ce qui, je le rappelle à nos jeunes lecteurs, est considéré dans le Finistère comme une tentative de suicide. Le résultat est brillant. Un gargouillis émane de mon estomac, ma bouche de vieille gargouille commence à lâcher des borborygmes dignes de Jean Lasalle à un concours d'éloquence et je dois me ruer aux cabinets pour évacuer les conséquences de ma bravade. Les vacances commencent bien et ne demandent qu'à confirmer dans cette voie, je ne vous dis que ça...
Pour fabriquer un kilo de dauphin, il faut dix tonnes de ces bestioles. Alors respectez les plus petits que vous, bordel de merde !!! |
Le seul, l'unique, l'élu... Celui qui était à deux pouces de me sauver de la honte. |
Merde à la pêche sportive !!! Vautrons nous par dépit dans le sybaritisme le plus échevelé en compagnie d'un compagnon fidèle, à l'haleine douteuse, certes, mais ô combien jovial... |
Là, quand on est au fond du trou, avec le mojo de Dupont-Aignan, le mental d'un chamallow et l'estime de soi à l'altimètre -9000, il faut savoir se souvenir des leçons du passé pour envisager l'avenir. Sans oublier de perdre des calories au cours de zumba, si je me souviens bien de mon séminaire de développement personnel au centre culturel Dolly Parton de Châtelaillon-Plage (17). Du coup, je suis remonté grâce à mon 7ème Dan de méditation jusqu'à l'état primal, voire pré-cambrien, afin de regénérer mon sur-moi laminé par cette dialectique que je nomme d'une manière à la fois imagée et caustique "limulité parlementaire".
Car nous avons tous une limule qui sommeille en nous, depuis les débuts de cette grande aventure de l'évolution allant de la première cellule monocellulaire à Cyril Hanouna. Derrière des mandibules invitant difficilement au french kiss et une carapace rodée par des millénaires à ramper dans les sédiments douteux d'océans exotiques, nous avons un coeur qui bat et un besoin grand comme ça, les nuits de pleine lune printanières, d'expérimenter une sexualité balnéaire de groupe frénétique et... Hmmm... Je crains de m'égarer un tantinet. Mais j'espère que vous avez saisi le sens de mon propos visant à sublimer les stigmates de la bredouille au long cours.
En propos limulaire, je dirais que vous êtes surtout atteint de tardigratide chronique. Rien de bien grave au fond. Au fond de quoi? Là est toute la question. Comme disait Gérard L. dans son livre "Cuisinez comme un gros porc", il faut donner du gras au gras. Ce Haddock au Curry me semble trop light pour vous, préférez plutôt la recette du Capitaine Tintin dans le dernier opus du professeur Goossens intitulé "La porte de l’univers" aux éditions Fluide Glacial. Ensuite vous saurez tout sur tout, tout le temps. Vous deviendrez même un poil chiant. C'est la rançon de l'obscurantisme.
RépondreSupprimerEt revoila le félibrige fébrile, plein de sa volubilité de méridional à la hâblerie triomphante dès qu'il peut se piquer le museau à l'anisette sur l'argent des impôts de la France du nord qui se lève tôt pour choper le covid dans le métro !!! Sachez, odieux histrion fleurant bon l'aioli, que je n'ai jamais joué les cténophores des Halles au château de Limulinsart comme une certaine presse vendue aux intérêts de Captain Igloo le susurre aux ouies des vulgaris piscis élevés à la 8°6.
RépondreSupprimerHa! Bon sang! Si je n'étais si vieux et lâche j'irai vous foutre un bon bourre-pif afin de vous faire fermer votre caquet de paltoquet, espèce de cénotaphe ambulant à la gloire des tardigrades!! je ne sais pas ce qui me retient... Peut-être la lecture des mémoires de Gérard Larcher "Mon Kombat", que je dévore avec la même volupté qu'une andouillette AAA arrosée de saindoux...
RépondreSupprimerGérard Larcher, c'est un peu comme la Bible, le Code pénal ou une polémique alcoolisée du Fishing Club : il y a toujours une assertion dedans qui annule la teneur de la précédente. Donc vous réfugier continuellement dans les écrits du Saint Homme afin de justifier votre lâcheté congénitale (compréhensive cependant vu que je suis champion départemental vétéran de lancer d'écrevisses et qu'on la ramène moins, hein, du coup, vieux rabouin !!!), ça c'est typique du joueur de pétanque ramolli par la sieste, la pétanque et le vote radical-socialiste.
RépondreSupprimerAchetez vous plutôt un camping car comme un retraité qui a réussi dans la vie jusqu'à pouvoir accélérer la fin du monde à grand coup de diesel et venez vite ralentir la circulation sur la nationale 10 les samedis noirs (et non, je ne parle pas des soirées zouk au Laser Flash Action Club d'Endoume, gratuit pour les filles avant minuit).