Civisme de proximité

En ces heures tragiques qui voient notre beau pays paralysé par les choix fallacieux d'électeurs indignes d'exercer leur droit de vote tant ils ne savent pas user de leur bon sens, il est bon d'agiter dans l'obscurité une petite lanterne éclairant un tant soit peu le sombre sentier serpentant dans la jungle menaçante de la chienlit socialo-marxiste triomphante. Faut pas pousser Mamie dans le déviationnisme petit bourgeois. O.K, le bruit des bottes, ça fait flipper son démocrate. Mais laisser l'initiative de contrôles fiscaux aux Bolcheviks, vous vous rendez compte un peu de ce que cela implique, bande d'inconscients ? Bref, afin de redonner un but aux masses juvéniles lobotomisées par Roblox & compagnie, j'ai décidé unilatéralement de traîner une saine jeunesse au bord de l'eau en compagnie de balances, de seaux et de croquettes pour chiens...

Et là... C'est le drame. En fouillant dans la cabane à jardin, cette noble dépendance évoquant distraitement le château de Versailles s'il avait été conçu par un trappeur aphasique, une souris passe sur ma main provoquant illico de ma part un glapissement mêlant stupeur, surprise et pensée émue pour le chat qui va se faire convoquer à un entretien préalable à un licenciement !!! Ah la vache !!! C'est pas possible. Le seau qui contenait une quinzaine de balances à écrevisse a été transformé en WC à rongeurs et même en morgue improvisée puisqu'une infortunée est restée coincée, complètement momifiée, dans le seul filet non rongé d'importance. Damn it. Une fois l'émotion retombée, le bilan est lourd : il ne nous reste plus que trois balances en état de fonctionner. 

Heureusement le coin que j'ai découvert l'autre jour grâce aux reliefs des bombances auxquelles se livrent les hérons du secteur est proprement farci de ces petites invasives plus agressives qu'une Léa Salamé sous speed se rendant compte que son invité de la matinale ne reconnait pas Emmanuel Macron comme seul dieu. Pour autant, nous ne sommes pas au bout de nos peines car une des trois balances survivantes reste coincée au fond, victime d'un obstacle submergé encore plus sournois qu'un lobbyste de Monsanto déguisé en coquelicot dans un rayon de chez Grand Frais.

Notre force de frappe réduite à deux pauvres balances, la météo se rafraîchissant à vue d'oeil, Youki, déchaîné, faisant sa vedette et devenant l'attraction numéro un des promeneurs à cinq lieues à la ronde en voulant à toute force perpétrer l'espèce, il devient de plus en plus difficile de sortir de l'écrevisse à une cadence régulière.

Pourtant, à force d'obstination, de courage, de volonté de servir le bien commun, tels des Jean-François Copé de l'éradication du décapode tex-mex, c'est une petite trentaine de ces saloperies voraces qui finiront piteusement leur carrière de destructrices de l'écosystème franciliens, arrachées prématurément à l'affection des leurs par un impitoyable court-bouillon. Une petite pêche quand on devine les effectifs locaux mais quand on constate la faiblesse des moyens déployés, je vous laisse imaginer ce que ça donnera aux heures les plus chaudes de l'été quand nous aurons plusieurs balances chacun.