lundi 2 mai 2022

Vu dans le journal



Et ben, mes salauds, nous y revoici... C'est l'Ouverture, la vraie, celle qui livre à notre ambition démesurée les immensités ensauvagées de la seconde catégorie du domaine public, ces eaux mythiques où le poisson-chat fouille la vasouille d'une moustache assidue pendant que la perchette erre sans concurrence entre deux herbiers rescapés du bombardement phytosanitaire. Le monde peut bien s'écrouler, le taquineur de brochetons s'en tamponne joyeusement le coquillard : il a le droit d'accrocher aux branches basses tout ce qui encombre sa boite !!!

Ceci dit, a t'on le droit de réfuter le fracas du siècle sous prétexte d'ouverture de la pêche ? Doit-on s'inquiéter sérieusement d'une possible frappe nucléaire mutine sur Paris alors qu'on espère de bon droit cette année qu'un Français sera en position de gagner un set à Roland Garros ? 

Si j'avais en magasin la réponse, ou au moins un début d'éruption rhétorique susceptible d'entraîner une confusion vaguement admirative chez les (quatre) lecteurs de ce blougue, je serais depuis longtemps avocat d'Assises, riche à millions, veule à en devenir ministrable et vous verriez ma bedaine, mes yeux globuleux et ma grande gueule à longueur de journaux télévisés.

Mais je ne suis pas ce genre de parasite bruyant. Hélas pour mon compte en banque qui ressemble plus au goal-average des Girondins de Bordeaux cette saison. Je me contente d'être un témoin tétanisé des temps tout en tonnant "tant pis".


Bref, c'est pas pour dire mais à ce qu'il parait, une information objective, libérée des chaînes de l'actionnariat et mise en forme par des journalistes poussant la vulgarisation dans les cordes, c'est ce qu'il faut pour édifier un peuple souverain. Permettez donc, qu'à mon échelle picrocholine, j'use de mon droit, que dis-je, mon devoir, d'informer mes contemporains. Poil aux forains.


  



7 commentaires:

  1. "Bien moudre et pour tous" telle était la devise des Éditions Quillet. Vous reprenez bravement le flambeau, délitant scrupuleusement la moindre parcelle de savoir, la réduisant en poudre digeste afin que les larves tardigradesques que nous sommes puisse enfin avoir accès à l'embonpoint de la connaissance, à la réplétion neuronale, voire même à la surcharge pondérale du néo-cortex frontal qui nous permettrait d'avoir tout bon à "Question pour un Champignon" si d'aventure nous étions sélectionnés par le spectre de Julien Lepers. Aussi pose-je la question finale : Quillet là? Je suis... Je suis...?!

    RépondreSupprimer
  2. C'est qui, Quillet ? C'est toi qui y est ou bien c'est celui qui dit, Quillet ? J'avoue y perdre parfois mon lapin à force de travailler du chapeau. D'ailleurs, en parlant de chef, saviez vous que l'autre jour, à la sortie du Rotary de Versouillet, alors que nous venions d'écouter dans le cadre de la semaine des avancées sociales la conférence de M.Benalla sobrement intitulée "Les rotules et la carotide, trois bonnes raison d'utiliser la matraque téléscopique", j'ai découvert que cette estimable commune (dont le nombre de foyers matraqués par la fiscalité assistano-marxiste dit mieux qu'un long discours la réussite !!!) abritait en son sein généreux un club "Question pour un champion" !!!

    Je laisse la parole à Anne-Chantal tout en vous avertissant préalablement car il existe des ferments de division à l'intérieur de ce club sportif. En effet, les gardiens du culte estiment que Julien Lepers est monté au ciel et que le jour de son retour sur terre marquera la fin des temps et la super cagnotte pour tous. De l'autre côté, les réformateurs, en gros les branleurs de 55 ans à peine pubères, ont adopté l'usurpateur Samuel Etienne. On frôle le schisme, que dis-je, la Saint Barthélémy des buzzers !!!

    Et si on ne parlait que théologie encore... Mais comme partout, l'argent salit tout. Snif. Anne-Chantal est formelle là dessus : "Il y a deux ans, on a eu une subvention de 500 euros de la mairie, on a pu racheter les buzzers du club de St-Malo". Avant ça, les adhérents se contentaient du plateau du jeu de société, avec buzzers intégrés. Le changement leur a valu de perdre un membre en chemin, "un monsieur de 80 ans, qui n'aimait pas les nouveaux buzzers".

    On ne prend jamais assez la mesure de ces petites fractures du quotidien qui mènent aux grandes catastrophes sociales. Sans parler des petits procrastinateurs bien enfoncés dans la moiteur putride de leurs charentaises à glands...

    "Chaque semaine, les clubs volontaires envoient des questionnaires par mail. "Nous, on dit toujours qu’on va le faire, que certains vont se mettre dans un coin pour réfléchir à des questions, mais on le fait jamais", déplore cette élue républicaine à la retraite. Cette semaine, il faudra donc suivre les questionnaires préparés par Dijon et Pau."

    Quand je pense qu'on nous bassine avec les circuits courts...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bon sang! Donnez-moi tout de suite les coordonnées Minitel d'Anne-Chantal, je vais lui communiquer l'adresse d'un artisan buzzetier Auvergnat dont Jean-Pierre Pernaut m'avait livré le secret juste avant de rendre l'âme, des buzzers en bois de hêtre tournés à la main, indestructibles et imputrescibles, que l'on peut transmettre à ses arrières petits enfants, même faiblement radioactifs.
      Dijon et Pau... Pffff! A part de la moutarde et du Modem ils ne savent rien foutre ces jeanfoutres! Je vais lui envoyer une liste de questions moi à l'Anne-Chantal, z'allez voir, et pas des fastoches, pas des qu'on répond l'air de rien en faisant le malin à la téloche!

      Supprimer
  3. Le buzzer traditionnel de nos campagnes chanté par Pinseur Hugo, le Baudelaire de la Lusox, est lui aussi en voie d'être grand-remplacé par des buzzers sans âme en plastique bourré de phtalates moulé dans les tréfonds de l'orient, dans la ZAC d'Hennebont, parait-il...

    "Rome n'est plus dans Rome" me confiait l'autre jour, la glotte tressautante d'indignation souverainiste, ce bon vieux Finkelkraut, tout en bavant sur l'éditorial du Figaro qu'il trempait par distraction dans le café crème où venait de sombrer corps et biens son dentier taquin.

    RépondreSupprimer
  4. Pour en revenir à vos compresses de pure, pourquoi n'éditeriez-vous pas vos pensées dans un blogue de bon aloi, si possible centriste, avec de temps en temps des "coups de gueule" à la Gérard Larcher? Je suis sûr que cela ferait l'effet d'une bombette dans le Landerneau des carpistes lettrés....

    RépondreSupprimer
  5. Vous avez raison, il est temps que je déploie enfin mes ailes poilues au dessus de l'aire du dialogue inter-bredouilleurs prolixes tel un pangolin majestueux ou un altier teckel, bref comme un gros amphibien d'élite sa mère, genre sûr de lui et dominateur. Je me mets le dernier album de Renaud sur le phonographe, je sors une Kanterbourg de la glacière et j'entame illico cette noble tâche de redressement lexical pour public vulnérable...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh ben y serait temps comme disait l'aut'! Je sens en vous cette empathie boudeuse, cette philanthropie économe, certes, mais pas complètement radine envers vos compatriotes qui vous fait hésiter entre le con et le patriote. N'ayez crainte, je vous soutiendrai dans cet effort littéraire qui vous fera atteindre la première marche d'une longue et douloureuse ascension vers la reconnaissance intermondialiste. "Ein Volk, ein Assemblée, ein cassoulet!" comme le disait Gérard. Je crois en vous.

      Supprimer