samedi 29 janvier 2022

Avant-dernier tour de piste

Nous y sommes déjà à ce fatidique dernier week-end de janvier. Deux journées fiévreuses durant lesquelles le bredouilleur impénitent garde encore en main les cartes pour soigner ses désastreuses statistiques et leurrer quelques poissons aussi frigorifiés que lui. La nuit qui tombera dimanche en fin d'après-midi fermera le rideau jusqu'à la fin avril. Autant dire que l'heure est grave. Mais la situation est loin d'être désespérée : les eaux ont dû rester à peu près claires vu que la semaine a été exempte de précipitations et les températures restent acceptables pour la saison, même si à l'usage un petit vent frisquet m'a bien piqué les mimines. Je commence doucement donc le matin en cherchant à prendre un brochet sur un parcours sympa. Au bout de deux heures de vaine traque, je craque et passe en mode perche.

Heureusement, je ne tarde pas à en prendre une à l'aide d'un petit "Easy Shiner" de chez Super Continent, une boutique aliexpress alliant avec un certain bonheur prix dérisoires et leurres souples aromatisés à la vigoureuse. J'insiste sur le spot, productif à la belle saison, certes, mais que je pêche pour la première fois en hiver, avant d'être récompensé par une touche furtive sanctionnée sans appel d'un ferrage de samourai-bûcheron-champion de MMA, bref pas un ferrage d'expert-comptable, mon colonel.


Ah ben voila, ça commence à ressembler à quelque chose cette sortie pendant laquelle je me les gèle menues tout en empêchant un chien fou de me précipiter à sa suite dans l'onde claire. Bon, une fois relâchées, les perches ont dû sonner le tocsin dans les environs car je n'aurais plus une touche. Il est temps d'essayer un autre secteur, lui aussi rentable aux beaux jours mais où je me rends à l'aveuglette ou quasiment. Là encore, Youki essayera brillamment d'attenter à mes jours mais par miracle, je me rétablirais à quelques centimètres de la baignade forcée. Je n'y aurais que trois touches dont deux loupées mais je sortirais tout de même une jolie perche malgré les manigances de mon fumier de clébard. Il faut dire qu'entre-temps, je suis passé au fameux Shad Bestac dont j'ai retrouvé quelques exemplaires en vrac dans un de mes nombreux sacs de pêche mal rangés, ouf !!!




Revigoré par ce signe tangible de l'existence de Dieu, je repars le moral au beau fixe vers un troisième spot d'ordinaire difficile mais dont je suis convaincu qu'il abrite des poissons. Mon intuition ne m'avait pas trompé. Il y a des poissons sur place. Le Shad Bestac est formel là dessus.

Là aussi, j'insiste un poil et à ma grande satisfaction, quelques minutes plus tard, c'est une très jolie perche qui conclue la sortie, toujours au Shad Bestac car j'avais eu la flemme de mettre autre chose au bout de la ligne.




Je ne le savais pas encore, bien sûr, mais cette perche était la dernière de la sortie. Quelques dizaines de mètres plus loin, j'ai aperçu pendu aux branches ce que je prenais au départ pour un gros crankbait. Ni une ni deux, retour à la voiture, j'y prends ma canne à brochet et zou, avec une vieille tête plombée maison, il ne m'a fallu qu'un lancer pour accrocher le leurre et le ramener manu-militari.


Génial !!! Un Whopper Plopper état neuf à ajouter à ma collection !!! A part ça, j'ai quand même poncé deux autres spots avant de rentrer mais sans rien y voir bouger comme je le redoutais en partant ce matin. Comme quoi, l'essentiel pour réussir un minimum à la pêche, surtout et avant tout l'hiver, c'est de bien préparer sa partie de pêche en choisissant avec soin les secteurs à prospecter. Demain, j'espère avoir sinon autant de chance, au moins la volonté de sortir me peler les miches en me faisant violenter par un sale cabot tout en tâchant de tenter le coup sur d'autres coins inconnus. Vais-je jouer la sécurité en street-fishing ou risquer gros en me lançant dans le trekking rural ? Vous le saurez dans bientôt !!!^^




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