mardi 8 septembre 2020

Retour sur une patte

Les (deux) lecteurs assidus de ce ramassis d'inepties, d'approximations et autres joyeuses diffamations que j'ose appeler un blog avec une mauvaise foi forçant le respect de toute la rédaction de Cnews auront remarqué que depuis un mois, les photos de poissons en sont totalement absentes. Il existe une bonne raison à ce marasme : j'ai le dos en vrac et un genou en quenouille. Ce qui m'a empêché (à deux ou trois expéditions Louisiane près) d'aller à la pêche depuis le début du mois d'août. Passages aux Urgences, ordonnances sévères, chiropracteur-exorciste, rien n'y a fait. J'ai toujours mal.


Profitant d'un week-end à la capitale, j'ai tout de même essayé, entre deux overdoses de nourriture asiatique, de reprendre une activité halieutique digne de ce nom. Mon arrivée en métro s'est avérée tonitruante : quand trois personnes en 8 stations vous proposent leur aide devant votre démarche chaloupée de zombie arthritique agrémentée d'un rictus serré de tortionnaire biélorusse se dessinant sous le masque chirurgical masquant votre truffe ordinairement débonnaire voire rougeaude mais en l'espèce tordue par la douleur, il est indéniable qu'il est temps de croquer la tablette de tramadol... L'ours qui chante en fa, en sol...


Caramba, encore raté... Bon, c'est râpé pour samedi, attendons dimanche. Bourré de codéine, je boite rageusement vers la Seine en milieu de matinée assistant ému à toutes ces petites saynètes qui font tout le sel de la vie parisienne. Ah ces "enculés de cyclistes", "sale race de mort" ou "ta mère la pute" claironnés à chaque carrefour entre usagers de la route allergiques au Code Rousseau et piétons espiègles me font mesurer à quel point la vie provinciale, sclérosée par toutes ces conventions sociales très ancien monde, est morne comparée à la sociabilité haute en couleur de la grande ville !!! 


Et la pêche dans tout ça ? Pas facile, facile... Surtout physiquement étant donné que le moindre changement de leurre m'obligeait à une gymnastique subtile tout en provoquant un élancement insupportable dans ma fesse droite (les Français ont le droit de savoir). Au final, j'aurais l'immense déplaisir de décrocher une perche de plus de 40 centimètres au Whopper Plopper aliexpress après avoir essuyé moult refus aux souples. Mais je sauve la bredouille avec un duo de petits brochets amateurs de leurre-maison abominablement keuplou... Les meubles ont été sauvés malgré tout vu que j'ai découvert un spot où squatte une belle bande de perches adipeuses... On se reverra, les filles, on se reverra.







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