dimanche 9 août 2020

Le sauve-bredouille de la canicule

Le réchauffement planétaire ne nous expose pas seulement à des crises écologiques catastrophiques, menant à des guerres sanglantes pour le contrôle de l'eau par exemple. Il ne fait pas que nous obliger à nous équiper en climatiseurs énergivores pour tenter tant bien que mal de survivre à des températures indignes tout en justifiant le maintien du parc nucléaire. Non, le réchauffement climatique nous impose tous les étés désormais à nous autres, pauvres pêcheurs, des adaptations aux conditions extrêmes ainsi qu'au respect de notre éthique un peu trop hâtivement auto-proclamée... Pas de traque de la truite possible à ce tarif là, en effet... On serait à la limite de la faute de goût en allant leur poinçonner le museau alors qu'elles luttent sans espoir pour leur survie dans des cours d'eau baissant à vue d'oeil.

Il nous faut en toute logique nous rabattre sur des poissons à la fois disponibles et ne constituant pas une ressource en péril. Camarade chevesne, je crois que l'on parle de toi. Dans tous les ruisseaux plus ou moins encore en eau des environs, les chevesnes sont pratiquement de surcroît (si l'on excepte la présence de rares perchettes) la seule espèce tenant le coup bon an mal an. Il en reste donc assez pour s'amuser quand le mercure flirte avec les 40°C...

Dans cette configuration précise, on est forcé d'admettre que pêcher en ultra-léger est la seule solution. Cet été, le leurre qui, de très loin, casse la baraque sur ces chevesnes franciliens caniculaire provient, ô surprise, d'une e-boutique asiatique et imite avec un certain bonheur un petit leurre japonais vendu à un prix inaccessible au commun des mortels tentés par le vote protestataire...

Un petit crankbait sympathique de 3 centimètres qu'on peut délicatement déposer au hasard des regroupements de chevesnes musardant le nez au gré du courant... Hmmm, elle est pas belle la vie ?



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire