jeudi 29 août 2019

Mise au vert


Alors qu'éclosions massives de tipules, petits matins frisquets et disparition inquiétante des tongs et des paréos remplacés inexplicablement par des cahiers de classe, agendas et autres ustensiles diaboliques en têtes de gondole semblaient vouloir nous prévenir que le temps du joug du cartable arrivait, il était temps de quitter quelques temps la vie parisienne et ses horreurs. Place à un peu de repos et à quelques parties de pêche...


Le repos aussi rentre en ligne de compte, surtout après des mois d'implication sans calcul ni recul. Les choses étant ce qu'elles sont sur la terre, on en sort jamais intact quand on s'est engagé sincèrement. On a beau le savoir, cela fait toujours aussi mal quand on se rend compte que la Justice reste à la Vérité ce que les Télétubbies sont au MMA...


A côté de cela, faire des photos de poissons, marcher dans le Marais, respirer de l'air un peu moins parfumé au diesel qu'ailleurs, tout ça paraît bien dérisoire. Mais c'est pourtant ça, vivre, tout simplement. Oublier quelques minutes, quelques heures, quelques jours qu'à mon âge dit "mûr", si tu te retournes sur le chemin, tu contemples un désert où les oasis verdoyants n'étaient au fond que des mirages de seconde zone et si tu regardes trop loin devant, tu ne devines que trop bien le Néant qui tous nous attend.


Bref, en attendant que vieillesse se tasse, je passe mon spleen sur les petits bass. 







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