jeudi 18 août 2016

Mais où sont les hotspots d'antan ?

Alors que j'ai passé un trimestre à pêcher au compte-goute, je suis parti pour faire bombance en août. Bien que cela soit tout à relatif. Deux jours de suite à aller secouer du Bevy pencil à la surface de ce qu'on peut encore techniquement qualifier de rivière ( on en rediscutera s'il ne pleut pas d'ici quelques semaines... ), il n'y a pas de quoi faire rêver le petit personnel. Surtout qu'aujourd'hui, je n'ai pas le choix. Ce ne sera pas une soirée en coup de vent mais un après-midi en coup de chaud !!!^^
Heureusement, le soleil aura la bonté de prendre son temps avant de me faire gentiment griller la couenne et de me pousser à lâchement me défiler. Sous les nuages, je m'engage dans le lit de la rivière, dérapant sur les roches traitresses recouvertes d'une infâme bouillasse vert-de-gris marquant une légère présence de nitrates. Entre deux débuts de gamelle aquatique, je reste fidèle à la valeur sûre du pinsage estival en eaux translucides... 
Au détour d'une caillasse, j'avise une troupe de perches-soleil. J'improvise un dispositif tactique avec un petit hameçon drop-shot et une queue de shad maison parfum ail & sardine afin de jouer les pinseurs éclectique. Ou comment perdre 10 minutes de son précieux temps de pêche pour prendre un poisson dont tout le monde se fout^^...
Bref, c'est pas la Quinzaine du Lunker, cette affaire. Espérer prendre un beau chevesne, c'est un peu comme  rejoindre le staff de campagne d'Emmanuel Macron en pensant qu'il va sauver l'économie et faire le bonheur des précaires en baissant d'autorité le prix du picon-bière. Soyons réalistes, on est ici plus proche d'un symptôme d'aliénation mentale que d'un  objectif rationnel... Malgré tout, à force de patauger dans cette patinoire aux relents d'eau de vaisselle de l'avant veille, j'ai pris quelques perches supplémentaires avec mon "Tiny Fry" chinois. Puis j'ai ouvert les yeux sur l'étendue de la catastrophe et j'ai eu le bon réflexe de céder à mes penchants inavouables pour la sieste avant que ne survienne inopinément la double fracture tibia-péroné se dessinant de plus en plus précisément au fur et à mesure de mes innombrables glissades plus ou moins bien maîtrisées. Il faut bien qu'on se le dise : aller pêcher l'après-midi en ce moment, c'est comme y aller le matin ou même le soir... C'est indubitablement un passe-temps de masochiste !!!^^
Mes hot-spots de jadis font grise mine. Là, où je piquais sans coup férir du chevesne rondelet à quasiment chaque sortie, ça sonne méchamment creux. Je dois même, oserai-je l'avouer, faire appel à toutes mes capacités technico-tactiques de vieil arsouille taciturne pour y sortir deux ou trois perchettes. Franchement, ça ne fait pas riche. L'avenir ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. D'autant que le simple fait de retourner sur cette rivière en plein jour m'a permis de confirmer mon hypothèse. Les corbicules sont là. Et je dois donc désormais convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé !!!^^


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire