mercredi 13 juillet 2016

Pinseur on the storm

Bénéficiant pour une fois de mon après-midi pour aller me couvrir de vase, voire de ridicule, sur les berges glissantes d'un fleuve sauvage (dont je ne révèlerai le nom qu'en échange d'une forte somme d'argent non imposable), je me suis rué, secouant furieusement la tête sur de sauvages mélopées, vers une partie de pêche envisagée comme fructueuse. Mais à peine me suis-je éloigné de mon antre qu'une averse éclate. Et quelle averse !!! Me retrouvant pendant quelques angoissantes secondes à lorgner un pare-brise d'un blanc à peine dégradé par des essuie-glaces en souffrance, j'envisage même, dans un instant de coupable faiblesse, de rebrousser chemin sans combattre. De m'aplatir devant quelques gouttelettes. Bref de me comporter en social-démocrate. Quand soudain, miracle, le soleil revient. Pesant le pour et le contre, je continue ma route tout en décidant de m'arrêter sur un micro-spot ne nécessitant pas à lui-seul un déplacement mais justifiant peut-être un léger détour...

J'y ai à peine le temps d'y lancer 3 fois un Salmo Minnow que l'orage revient. Calfeutré sous le pont du bled, j'y patiente quelques temps avant de remonter en voiture. Toujours bredouille et fin trempé. La rivière a tourné au chocolat en un quart d'heure. C'est mort. Bon, si on retournait à ce qui était l'objectif initial, en l'espèce la razzia fluviatile ? Quitte à rentrer à l'état de serpillère, autant pêcher un peu... Bonne initiative car le fleuve s'est lui-aussi teinté mais a l'air d'être encore "pêchable"...

Quelques sauts d'ides mélanotes me confortent dans ma persévérance. Par contre, la turbidité de l'eau m'empêche de distinguer d'éventuelles embâcles essaimées sur le spot durant les crues. Cela me coûte d'emblée une de mes cuillères tournantes maison fétiches. Le ton est donné. Les Chubby38 restent sur le banc de touche. Place aux petites friandises Made in Garage^^...
Les précipitations, dans le même temps, ont le bon goût de s'espacer, puis de s'interrompre définitivement. Il ne me reste plus qu'à laisser un vent d'ouest fraîchissant sécher mon sweat-shirt. Au moins, je ne suis pas trop emmerdé par les moustiques... Et les perches sont en appétit.
Chaque petit retour de courant au milieu des caillasses contient son banc de perchettes. C'est toujours ça de pris. D'autant que je commence à grelotter dans mes fringues humides. J'évite à plusieurs reprises la gamelle traditionnelle mais je rate avec un certain brio ma seule touche de gros poisson, un ide bien charpenté qui se décroche à deux mètres de moi en une cabriole furieuse. Manque de concentration concrétisé par un ferrage aux abonnés absents. Bravo. On a les poissons que l'on mérite^^...
Finalement, après une bonne saucée, des eaux se troublant à vue d'oeil et des températures baissant en flèche en fin d'après-midi, je ne m'en sors pas si mal. Je ne suis pas bredouille. Au contraire. Mes petits leurres-maison ont une nouvelle fois démontré leur capacité à décimer les bancs de pin's !!!^^


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