L'autre l'avait dit dans le poste au printemps quelques minutes afin de foutre tout le monde au gnouf : "nous sommes en guerre". Oui, c'est la guerre. Pas de bombardements pourtant, ni de ligne Maginot à tourner ou de renversements d'alliances spectaculaires... Aucune tranchée à nettoyer à la pelle affutée, pas de tunnel à creuser à la petite cuillère en partant des latrines du Stalag, pas le moindre Sambre & Meuse braillé à tue-tête dans les transports en commun. C'est triste. Des guerres comme ça, sans panache, sans folklore, franchement, ça me déprime. Pas vous ?
Pas facile d'avoir 20 ans en 2020... |
Pourtant, notre fringant arriviste avait raison. Une guerre est en cours. Latente, rampante, rôdant dans l'ombre comme un chacal anorexique aux yeux brûlants de fièvre, elle est là, partout. La guerre de tous contre chacun. Une guerre qui pourrait être civile mais les gens ne sont plus assez civiques. On ne massacre plus dans les normes. On pilonne sur Instagram, on pulvérise sur Facebook, on atomise sur Twitter. Il suffit de penser pour s'en convaincre à ce basculement soudain, correspondant au deuxième confinement, qui a poussé un nombre de gens assez hallucinant à reprendre des thèses qu'on croyait jusqu'ici uniquement cantonnées en leur usage chez des gens qui croient ce que leurs céréales aux nanoparticules leur ont dit le matin même, à savoir que les riches sont méchants avec les pauvres, que les vaccins sont conçus en secret par de vieux nazis dans un bunker amazonien ultra-sécurisé et que la lune est creuse, en fromage et que si tu me crois pas, mécréant, tu n'as qu'à regarder le documentaire des professeurs Wallace & Gromit.
Naître, grandir, apprendre des conneries sur Internet et mourir idiot. La condition humaine, c'est vraiment de la couille en branche. Hashtag "Non, ça va merci". |
Quel danseur de disco reptilien-maçonnique êtes-vous ? Car nous autres, à la DGSI, aimerions mieux vous connaître au niveau reconnaissance faciale, voyez-vous ? |
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