vendredi 23 novembre 2018

Speedfishing en mode serpillère

Au premier lancé sous une pluie battante…Rien à dire. Quel talent !!!^^
Dix-sept jours sans aller à la pêche. Je sais, ça peut faire frémir. Ou dissimuler honteusement un paquet de bredouilles discrètes. Sauf que je ne suis pas sponsorisé donc les bredouilles, je m'en soucie autant que de mon premier Malibu-Ananas renversé sur le comptoir scintillant de la Chunga Laser Club 2000, cet établissement de nuit qui fît tant jadis pour la promotion de la disco italienne, des coupes mulet et des Chlamydiae mais bon, ceci est une autre histoire… Bref, je viens de passer dix-sept putains de journées d'une nazitude assez inénarrable et consacrées à faire autre chose qu'aller à la pêche. Mais que je vous rassure tout de suite : je n'étais pas à garder des palettes en flammes sur un rond-point en jouant les Tontons Macoutes de PMU. Ce n'est pas que je trouve le zozo du Touquet plus sympathique que ça non plus, hein, faut pas croire… Sauf que risquer à chaque minute de me faire écraser par un 4x4 ou gazer par les gendarmes mobiles, tout en étant réduit à survivre à coups de Boulaouane-Merguez-Chips par 0°c,  coincé au milieu de beaufs en quads alcoolisés, ce n'est définitivement pas mon kif. Rappelez-moi quand la guerre civile sera plus sérieuse, merci.

Et hop… Encore une victime du Pattern pas terne !!!
Sous une pluie plus battante qu'un Bernard Tapie aux naseaux débordant de cocaine extra-pure en train de présenter "Ambitions" (cette regrettée émission de  TV qui, entre 1986 et 1987, fut à la création d'entreprise ce que Bachar el Hassad est devenu depuis aux Pompes Funèbres d'Alep), je m'extrais péniblement de mon véhicule et fonce ventre à terre (au sens figuré, hein, vu que j'ai arrêté la mayo sur les frites au petit déjeûner) vers le premier spot. Premier lancé, paf, une perche. Deuxième lancé, ah zut, problème...
Du pin's...
Un fort joli chevesne vient d'intercepter le leurre. Ah me voila bien, crédié… Impossible de droper l'engin, le fil pétera, ça ne fait pas un pli. Quatre bons mètres me séparent de la bête. Que faire ? J'ai la réponse et elle est toujours la même depuis bientôt un demi-siècle. Que faire ? Ben le con, tiens, c'te blague. Sur la berge en contrebas, j'avise un jardin potager. Aux grands maux… J'invente en toute simplicité le "Javelot-Fishing". Pour faire clair, je balance délicatement la canne en direction du potager en espérant que j'aurais le temps de descendre la paroi abrupte recouverte de ronces et sous le feu des mitrailleuses allemandes  (faut vraiment que je me calme sur les commémorations du 11 novembre) et de te me la choper à la hussarde avant que le chevesne se décroche.  Simple, non ?^^
Du pin's...
L'atterrissage au milieu de choux un peu flétris se passe du mieux possible. Il ne me reste plus qu'à entamer en rappel une descente express pour récupérer le tout. La fortune souriant aux audacieux, tout se passe bien. Ouf. La canne n'a rien. Je ne dirai plus jamais de mal des végétariens et de leurs mœurs étranges !!! Dans la foulée, j'immortalise le cyprinidé contrariant. J'aime quand un plan se déroule sans accroc. 
Oui mais du Pin's Ali !!!^^
Après ces débuts trépidants, le rythme se calmera. Quelques perchettes par ci par là aux milieux des amas de feuilles mortes mais rien de transcendantal au fur et à mesure que la pluie traverse les couches isolantes de mon accoutrement de baroudeur des pampas. C'est ce qui me poussera à arrêter les frais, trempé jusqu'au slip (comme on dit dans notre rude  jargon de spécialiste) mais rassénéré par ce retour au bord de l'eau salutaire en ces temps de galère.




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