mercredi 29 octobre 2025

Un petit tour dans le Marais

Comme tous les ans, je suis parti passer quelques jours de pêche intensive dans le marais en compagnie du légendaire Bourreau de la Boutonne qu'on ne présente plus, enfin sauf, le cas échéant, au juge d'instruction mais bon, que voulez-vous, il faut bien vivre et de toute façon, ces kilos de civelles, personne ne sait comment ils sont arrivés chez lui. Son avocat est formel, alors hein que je te ferai dire... Hmmm... Pardon, je m'égare en égratignant le secret de l'Instruction et franchement, sans déconner, c'est pas bien. D'autant que le dit-Bourreau est toujours présumé innocent. Enfin innocent, innocent, je me comprends. 

Bref, sur un rythme infernal, peu gâtés par une météo hésitant entre vent, pluie et froid, vent et pluie associés il a fallu phosphorer dans les grandes largeurs pour trouver des solutions adaptées aux conditions. Parmi les leurres qui ont connu le succès, on retrouve évidemment le Tanta, en taille 60 mm, sur une tête plombée de faible grammage pour accentuer son côté planant évoquant une larve engourdie s'étant gaufrée tête la première dans un milieu aquatique peuplé de prédateurs sans pitié.

Sinon, sans trop de surprise, on retrouve l'écrevisse de chez qui vous savez, à utiliser avec une lenteur d'escargot helvétique sous Témesta. Peu importe que l'eau soit désormais trop froide pour que ces petites bestioles sortent de leurs galeries pour s'en aller défoncer l'écosystème maraîchin, leur vue émoustille toujours les prédateurs en goguette.

Le ver annelé gluant fait d'un plastique réfractaire au mélange avec d'autres matières a lui aussi répété ses exploits passés. En Ned Rig ou en Cheburashka, pas de problème, ce leurre assure et m'a quasiment fait prendre l'intégrale des black-bass du séjour. Ce leurre étant flottant et copieusement gavé d'attractants, je vous assure qu'il se fait proprement décalquer pendant les pauses sur le fond.


Le "Shad Teez" Supercontinent lui s'est montré moins à son aise mais il a fini par rapporter quelques perches à ses courageux utilisateurs, trempés jusqu'au fond du slip comme le veut l'adage. En effet, nous n'avons pas été épargnés par les précipitations volumineuses. Le poisson se mérite en cette période.



En fait, je crois que sur tout le séjour, je dois avoir pris 90% de mes poissons avec seulement trois leurres souples (en changeant toutefois grammage des lests, techniques et coloris). Ce qui relativise cruellement la justesse de ma fixation consistant à transporter l'équivalent du stock d'un Bass Pro Shop texan dans le coffre de ma voiture...


J'invoque sempiternellement l'excuse plus ou moins foireuse qu'on ne sait jamais à quoi va mordre le poisson. Ouais. Franchement, ça commence à sentir furieusement le réchauffé, ce lieu commun. Il est vrai, certes, que les poissons peuvent se montrer capricieux à un moment ou à un autre. Mais il faut admettre qu'il y a plusieurs leurres qui commencent depuis le temps à se détacher sérieusement du lot.


Enfin, ce n'est pas ce gros pépère sortis manu militari des nénuphars où il guettait l'ablette distraite qui niera de manière crédible l'efficacité du ver annelé gluant dont j'ignore le petit nom vu que c'est écrit en mandarin sur le blister.


Et voilà, le séjour est déjà fini. Comme chaque année, ça passe trop vite. Mais promis, juré, craché, on va remettre ça d'ici quelques jours ou semaines, on verra !!!


 

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