Semaine bien naze

Il n'y a pas si longtemps, dans ma poignante ignorance, je m'imaginais passer une semaine acharnée en pêchant tous les soirs jusqu'au crépuscule. Sauf que le destin reste un gros farceur n'aimant rien plus que de faire du tardigrade claudiquant le jouet de son inextinguible sadisme de proximité. En effet, j'ai eu le privilège douteux de travailler chaque après-midi jusqu'à jeudi, ce qui m'a trop fatigué pour avoir l'énergie de ressortir à la fraîche traquer le pin's rural avec la pugnacité requise.

Mais rassurez-vous, j'ai fini grâce à un malveillant qui a crevé le pneu arrière de ma voiture de fonction par bénéficier d'un inespéré temps libre. Bon, en plein après-midi, d'accord, ce laps de temps concentrant tous les périls qui guettent le pêcheur rivulaire : moustiques tigres, mélanome et surtout conversations improvisées avec des retraités randonneurs persuadés que les silures ne se nourrissent que de caniches du voisin. Ce ne fut pas Arcole. Quatre touches, trois décrochés et, pour sauver un peu l'équipée tragique, enfin, un premier poisson de l'année au leurre de surface.

En parlant de leurres de surface, puisque je vous tiens, je viens de recevoir une petite commande de leurres flottants assez librement inspirés du tristement célèbre Whopper Plopper. Six euros la dizaine, ça reste franchement abordable.

Il s'agit de la version légère, en cinq grammes. On en reparlera à l'occasion car dans peu de temps, si tout se passe bien, je vais avoir l'occasion de tester l'engin dans les eaux d'un marais que nous connaissons bien.