Peu de gens le savent mais je ne suis pas seulement ce pêcheur d'élite, sûr de lui et dominateur, roulant comme un fou en voiture de luxe, fréquentant les palaces, les dealers de cocaïne, les escort-girls les plus hypées sur bitchadvisor voire occasionnellement le canapé du Fishing Cloube. Je comprends que ça, déjà, ce soit un truc à faire bisquer les prolos devant leur pizza listériose 4 fromages mais que voulez-vous, j'ai compris depuis longtemps que dans ce pays d'assistés, on n'aime pas la réussite. Bref, je ne suis pas QUE ce demi-dieu du skipping qui est un peu, soyons honnête, à la pêche aux leurres ce que Bruno Retailleau est au body-building. En effet, je fais aussi du sport de haut niveau en consacrant mes efforts à une noble discipline hélas trop souvent occultée dans les médias au profit d'autres sports moins disruptifs.
Ce penchant admirable pour la culture physique m'empêche donc de consacrer l'intégralité du week-end à la quête éperdue d'un poisson ou deux. D'autant plus qu'en ce jour pluvieux, je n'avais que deux heures de libres, heureusement au final pendant le seul moment à peu près sec de la matinée. Peu de temps disponible signifiait donc unité de lieu. J'ai testé un spot accessible pas trop loin et je n'y ai eu qu'une seule touche sur un micro spinnerbait maison orné d'un WXM Shad 62. Un piège classique d'une efficacité éprouvée pour qui souhaite battre du terrain au beau milieu des encore timides bouillées de nénuphars.
Par le plus grand des hasards, j'ai repéré deux aspes dont un très joli qui zonaient sur les bordures. Heureuse nouvelle, ils sont remontés en amont de cet affluent de la Loire depuis un bail, je l'avais observé il y a plus de dix ans facile mais je n'en ai jamais pris jusqu'ici dans ce secteur (ce qui est assez logique tant la prise de ces poissons en zone de courant faible reste aléatoire). J'espère retomber un jour plus favorable sur quelques spécimens mais en attendant, j'ai pu me permettre une petite sortie rapide encore une fois sans bredouille.
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