Patience à rude épreuve

Bon, à une semaine où presque du lancement des trois trimestres de pinsage qui font l'envie de vivre et le désir aussi, il convient de préparer avec sérieux le grand jour. Grâce au temps plutôt maussade ainsi qu'aux soudaines heures supplémentaires,  je n'ai pas eu l'occasion de me confronter à la bredouille depuis dimanche. C'est ballot car mes waders neufs ont été livrés.

Si je compte bien profiter du week-end prolongé pour tremper un peu de fil, je dois admettre que la météo chafouine, encore elle, ne me pousse pas réellement à tenter une sortie bord de mer ou truite. Bref, j'oscille entre le renoncement teinté de sagesse un poil démissionnaire typique du vieux débris et le volontarisme stalinien éruptif,  du genre à nous faire faire 300 bornes dimanche pour pêcher deux heures une rivière de première catégorie qualitative.

Cessons donc d'entrenir artificiellement un suspens surfait. Je vais finir la semaine sur les rotules. Il est donc beaucoup plus probable que j'en sois d'une sortie de proximité, en Vendée du Nord, derrière le Rideau de Mogettes, histoire de secouer du Tanta. En attendant cet énième épisode accablant de mon déclassement halieutique accéléré, je trie, je range, je bricole. Une série d'ondulantes artisanales pour le brochet est en production alors que je profite du rangement pour me constituer des boîtes spécialisées comme celle-ci, dans lesquelles, je l'espère, cohabiteront harmonieusement Shutter Baits DEPS et têtes plombées adaptées. 

Oui, c'est désolant, je vous l'accorde, mais mon actualité est d'une morosité assez remarquable.