dimanche 24 novembre 2024

Naufrage dans le 56

On prend les mêmes et on recommence. Le célèbre forban des Côtes-du-Nord, le Barbe-Noire d'Erquy, le Boucanier de Lamballe, bref Mister T est redescendu de ses confins brumeux pour naviguer sur les eaux de rivières bretonnes un poil teintées par les pluies de la semaine. C'est donc à bord de son fameux yacht privé qui a si souvent défrayé la chronique,  le A.C.H.A.B (soit All Captains Haddock Are Badass pour les non-initiés) que nous allons poursuivre notre Moby Dick à nous, le carnassier lambda et autres prises insolites si affinités dans les parages redoutables de Nantuket-sur-Oust.

Fidèles à notre conception de la pêche, nous avons fait évidemment fi de ces menues considération de petits bourgeois consistant à s'inquiéter frileusement de la météo. Nous sommes entre vieux relous de mer. Le vent est fort, moins fort certes que jeudi dernier, mais un peu trop fort pour assurer des dérives sereines. Quant à la pluie, elle ne tarde pas à me transformer au niveau du pantalon en éponge claquant des dents affectant d'être imperméable au ridicule. Nous voguons tout d'abord sur un bief à l'eau marron, peu encourageante où nous aurons un nombre de touches d'environ aucune. Ouille.
Heureusement, nous nous engageons dans un bras secondaire où là, par miracle, l'eau semble beaucoup plus claire. Nous nous y sustentons séance tenante. Lors de nos agapes, force est de constater que la berge est constellée de nombre de trous d'écrevisses. Certes, l'eau est à 8 degrés et il est fort peu probable que nos crustacés partent encore en goguette en cette saison. Mais une ébauche de pattern vient pourtant de germer dans mon cerveau de rhumatisant survivant sur ses réserves.
Un petit Jika Rig maison de 5 grammes, une imitation de Filet Craw Super Continent en 7 cm, hop. On gratte les mikados de bois submergés et...Tic...Touchette bien nette ratée. Oh oh oh. Une touche au bout de 5 heures de pêche ? Mais où allons-nous avec ces cadences infernales là ? Bon, je relance en me décalant un peu entre un haut-fond et un tombant au ras de branchages immergés. Boum !!! Ah là, c'était pas de la perchette. Damned. Un groooooooos brochet. Raté. La lose. Il faut dire aussi que ce bief était pratiquement impossible à pêcher par ces conditions venteuses. L'ancre électrique ne pouvait maintenir le bateau sur place et en moins d'une minute, nous nous retrouvions dans les branches de la rive.

Tuons le suspens. Nous n'aurons en tout qu'une demi-douzaine de touches toutes loupées, toutes dans le même bief sur une distance de 200 mètres à peine et surtout TOUTES à l'écrevisse Super Continent. En désespoir de cause, nous avons fini sur le bief le plus large, à pêcher plus profond mais là, nous n'aurons pas la moindre touche. Finalement, c'est assez frustrant pour ne pas dire pire car malgré les conditions météo, nous avons trouvé où étaient les poissons mais ces mêmes conditions météo nous interdisaient quasiment de pêcher en toute quiétude ces spots. Avouez que c'est ballot.






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