Je sais, Kirk est passé et bon, autant l'avouer, les rivières ont débordé. Du coup, c'était relâche depuis lundi, sans compter que ce week-end, je n'avais pas de disponibilités de toute façon. Il est vrai que ça n'a pas été de la petite pluie. J'ai eu l'occasion de revoir mes anciens coins de pêche submergés au hasard des réseaux sociaux : Marboué, Nogent le Roi, Chevreuse, Gif sur Yvette... Finalement, dans le vignoble, on s'en tire plutôt bien.
Sevré rudement d'aventures rivulaires par les intempéries, j'en profite pour porter à votre connaissance quelques images du temps jadis tirée des catalogues de la Manufacture d'Armes et Cycles de Saint-Etienne des années 1911 et 1913. En effet, alors que personne n'imaginait sérieusement que notre vaillante infanterie était à quelques mois de monter à l'assaut en pantalon garance vers la ligne bleue des Vosges afin de réparer à la sanguinaire les conneries de Napoléon III, ce catalogue faisait rêver les pêcheurs d'alors. Il n'y a qu'à lire les premières pages de "la Boîte à Pêche" de Maurice Genevoix pour s'en convaincre.
Il est toujours surprenant de constater la modernité de certains produits dont, aujourd'hui, nous voyons périodiquement ressortir des versions upgradées vendues à un prix prohibitif. J'ai dû l'écrire un petit million de fois mais le business pêche n'invente rien ou quasiment. On est dans un recyclage permanent. Illex vient de nous sortir une souris en plastoque qui a de faux-airs de son ancêtre poilu et les modèles de grenouilles artificielles à la nage suggestive encombrent les rayonnages.
Bref, j'en suis arrivé au point de commencer à réfléchir au montage de streamers à hélice afin de combler mon manque d'activité halieutique contraint. Ce qui constitue bel et bien un aveu indéniable de décompensation psychiatrique ou je ne m'y connais plus.
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