À chacun de mes séjours au Maillochistan, ce petit pays méconnu où il fait bon vivre en posant des cordelles en état d'ivresse, je me plonge fiévreusement, après l'accord du Père Fourrasse bien sûr, dans les archives disponibles afin, entre deux bredouilles sous la pluie, de me remettre au niveau de la sapience halieutique. C'est ainsi qu'au hasard des pages d'un de ces vieux grimoires recouverts d'une poussière vénérable, je suis tombé sur un descriptif de trois parcours que j'ai eu le privilège de pratiquer au long de mon existence. Commençons donc ce périple comparatif aux lisière de la Normandie, tout au nord de la région Centre-Val de France...
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Ma foi, cela évoque bien des souvenirs de ma période parigote. Les sorties clandestines pendant le troisième confinement, où je risquais l'embastillement, les galères voire une amende forfaitaire en traversant des villages farcis de ploucs délateurs, rien que pour ferrer quelques truites, tiens. Une baignade forcée avec mon chien aussi, la dernière fois que j'ai pêché dans Dreux... En ce qui concerne l'article, je n'ai rien à redire, ça se tient.
Passons maintenant à mon parcours initiatique, celui de ma ville natale... Ils sont loin nos souvenirs glorieux des année 2000 et de nos pêches méridiennes en compagnie de Fredo, Benoît, José et autres joyeux drilles perdus de vue.
Bon, le terme "technique", je vais casser le mythe : ça veut dire qu'il n'y a pas de poissons. En tout cas, pas tout le temps et surtout pas pour tout le monde. Il faut être clair, ce n'est plus la fiesta del slipo comme au bon vieux temps (et encore, les poissons ne sautaient pas tous seuls sur la berge...). Il y a bien 10 ans que la qualité de ce parcours a chuté.
Finissons donc par l'Eure-et-Loir, patrie du tuning automobile rural. J'y ai habité quelques mois du printemps à l'été 2019, à 300 mètres de l'Eure, inutile de dire que j'ai pas mal poncé le parcours. Après avoir déménagé en île de France, j'y retournais régulièrement, préférant affronter la Beauce que les embouteillages de psychopathes de la petite couronne pour pêcher la Seine.
Le parcours n'est jamais très profond, le poisson y est sollicité assez intensément mais c'est une bonne école précisément pour progresser dans sa pratique. Il regorge par exemple de chevesnes dont quelques uns très jolis mais ils sont très difficiles à prendre.
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J'y ai pris aussi évidemment quelques brochets mais c'est surtout en aval, dans les zones rurales, pas toujours d'un accès facile, il est vrai, que j'en ai pris le plus, ainsi que de fort beaux chevesnes. L'Eure a été et reste une de mes rivières favorites.
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