mardi 29 octobre 2024

Parcours comparés




À chacun de mes séjours au Maillochistan,  ce petit pays méconnu où il fait bon vivre en posant des cordelles en état d'ivresse, je me plonge fiévreusement, après l'accord du Père Fourrasse bien sûr, dans les archives disponibles afin, entre deux bredouilles sous la pluie, de me remettre au niveau de la sapience halieutique. C'est ainsi qu'au hasard des pages d'un de ces vieux grimoires recouverts d'une poussière vénérable,  je suis tombé sur un descriptif de trois parcours que j'ai eu le privilège de pratiquer au long de mon existence. Commençons donc ce périple comparatif aux lisière de la Normandie,  tout au nord de la région Centre-Val de France...

Ma foi, cela évoque bien des souvenirs de ma période parigote. Les sorties clandestines pendant le troisième confinement, où je risquais l'embastillement, les galères voire une amende forfaitaire en traversant des villages farcis de ploucs délateurs, rien que pour ferrer quelques truites, tiens. Une baignade forcée avec mon chien aussi, la dernière fois que j'ai pêché dans Dreux... En ce qui concerne l'article, je n'ai rien à redire, ça se tient.
 

Mon expérience de street-fishing dans Dreux n'a pas été exhaustive car je n'ai pêché le coin que 3 ou 4 fois dans mes souvenirs mais j'y ai pris beaucoup de petites truites sauvages, quelques chevesnes et surtout décroché trois truites d'une taille beaucoup trop massive pour ma décevante petite canne UL aliexpress achetée à l'arrache.


Passons maintenant à mon parcours initiatique, celui de ma ville natale... Ils sont loin nos souvenirs glorieux des année 2000 et de nos pêches méridiennes en compagnie de Fredo, Benoît, José et autres joyeux drilles perdus de vue.

Bon, le terme "technique", je vais casser le mythe : ça veut dire qu'il n'y a pas de poissons. En tout cas, pas tout le temps et surtout pas pour tout le monde. Il faut être clair, ce n'est plus la fiesta del slipo comme au bon vieux temps (et encore, les poissons ne sautaient pas tous seuls sur la berge...). Il y a bien 10 ans que la qualité de ce parcours a chuté. 
 
Pourtant, la légende raconte qu'aux temps anciens, un pinseur bougon, mal rasé et boiteux avait réussi sur un effroyable malentendu à prendre des gros poissons sur le parcours street-fishing de la Cité des Ducs. Mais faut-il croire aux légendes ?

 

Mon seul et unique pèlerinage à ce jour en centre-ville depuis mon retour aux sources n'a pas été couronné d'un succès franc et massif, loin de là même. La pression de pêche y est hallucinante, j'avais croisé une vingtaine de pêcheurs entre la préfecture et l'île de Versailles en ce samedi automnal. Le métro à l'heure de pointe version Rockvibe 2"... J'hésite à retenter l'aventure à vrai dire. Trop "technique", sans doute.


Finissons donc par l'Eure-et-Loir, patrie du tuning automobile rural. J'y ai habité quelques mois du printemps à l'été 2019, à 300 mètres de l'Eure, inutile de dire que j'ai pas mal poncé le parcours. Après avoir déménagé en île de France, j'y retournais régulièrement, préférant affronter la Beauce que les embouteillages de psychopathes de la petite couronne pour pêcher la Seine.


Le parcours n'est jamais très profond, le poisson y est sollicité assez intensément mais c'est une bonne école précisément pour progresser dans sa pratique. Il regorge par exemple de chevesnes dont quelques uns très jolis mais ils sont très difficiles à prendre.

En plein mois de janvier par temps de gel, sous la canicule, si on peut raisonnablement parler d'expérience vécue, je pense que des trois parcours cités, c'est très largement celui qui est le plus poissonneux. Je n'y ai jamais fait de bredouille, c'est dire même si deux ou trois fois, ce n'est pas passé bien loin.






J'y ai pris aussi évidemment quelques brochets mais c'est surtout en aval, dans les zones rurales, pas toujours d'un accès facile, il est vrai, que j'en ai pris le plus, ainsi que de fort beaux chevesnes. L'Eure a été et reste une de mes rivières favorites. 
 
 
 
 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire